NOM(S) & PRÉNOM(S) ৩ Rheon (née Bardem), Lise Sacha ÂGE ৩ Trente-et-un ans DATE & LIEU DE NAISSANCE ৩ 19 juin 1980, San Francisco STATUT CIVIL ৩ Mariée MÉTIER OU ETUDES ৩ Professeur de français en fac GROUPE ৩ Full of courtesy, full of craft. AVATAR ৩ Zoé Saldana

ce qu'il y a de bon en moi,


passionnée


persévérante


ambitieuse


courageuse


ne se laisse pas distraire



mais aussi de mauvais.

froide


renfermée


anorexique


sévère


lunatique

« give i everything »

Lise est dépressive et est sous traitement non-stop depuis qu'elle a quatorze ans. Seul son mari est au courant. ▷ Elle a d'ailleurs tenté de se suicider quand elle avant dix-sept ans. Elle n'a jamais donné la raison à personne et les rumeurs sont donc allées de bon train. ▷ Elle possède des origines colombiennes, d'où son nom de jeune fille : Bardem. ▷ Elle ne sait tout bonnement pas dire "je t'aime". Elle répond le plus souvent par "moi aussi" ou "idem". Elle n'a dû le dire, en douze ans, qu'une poignée de fois à son mari. ▷ Elle n'a eut qu'un seul homme officiel dans sa vie : Jonathan, son mari. Ils se connaissaient depuis le lycée et sont ensemble depuis qu'ils ont dix-neuf ans (soit depuis douze ans). ▷ Ils se sont mariés le 07/07/07. ▷ Évidemment, elle a connu d'autres hommes avant lui -puisqu'elle n'était plus vierge quand ils se sont mit ensemble- mais rien de sérieux. ▷ Elle a une passion certaine pour la France, d'où son travail. ▷ C'est une grande fan de Jacques Brel, de Serge Gainsbourg, de Joe Dassin et de Léo Ferré. ▷ Elle est très souple et peut se contorsionner comme personne. ▷ Elle a une allergie certaine envers les enfants : ils la dégoutent totalement. ▷ Elle est extrêmement froide, notamment avec ses élèves. ▷ Elle fait partie de ses femmes qui aiment le pouvoir et qui l'assument totalement. ▷ Lise aime également l'argent, elle ne vous le cachera pas. Cependant, ce n'est pas non plus la première chose qui puisse l'attirer chez un homme : c'est un atout mais l'absence d'argent n'est pas forcément un inconvénient. ▷ Elle est atteinte de troubles alimentaires. Ajoutés à son côté dépressif et son fort caractère -car oui, quand elle gueule elle ne fait pas semblant-, cela fait d'elle quelqu'un de (très) difficile à vivre. ▷ Elle n'aime pas vraiment le contact humain. Cependant, quand on arrive à la connaitre c'est quelqu'un qui peut se montrer très gentil, très à l'écoute. Elle n'a, par contre, pas beaucoup d'humour et déteste les taquineries. ▷ Elle est prof depuis trois ans environ. ▷ Elle joue du violon et est d'ailleurs très douée. ▷ Elle a été championne de natation mais ses problèmes alimentaires l'ont forcé à arrêté. ▷ C'est une très bonne comédienne.

Que de printemps passés avec les fleurs!
Que de feux morts, et que de tombes closes!
Se souvient-on qu'il fut jadis des coeurs?
Se souvient-on qu'il fut jadis des roses?
Elle m'aimait. Je l'aimais. Nous étions
Deux purs enfants, deux parfums, deux rayons.
lise, victor hugo

Sept juillet 2007, église de San Francisco. ▷ Une robe blanche sur le dos, le voile tombant sur ses épaules, Lise étouffa un sanglot. Elle avait peur, elle était terrorisée. Elle voudrait faire marche arrière mais elle ne peut pas ; elle sait que tout le monde l'attend. Son père derrière la porte, voulant seulement qu'elle se décide à sortir. Jonathan devant l'autel. Et tous ces gens qui au final n'en n'ont rien à faire d'elle. Elle saisit un des mouchoir de la boîte disposée à ses côtés. Elle essuya en vitesse ses larmes et le maquillage qui avait coulé et se regarda dans le miroir. Une femme triste, étrangement seule, qui attendait juste d'avoir sa chance. Voilà ce qu'elle voyait en face d'elle. Elle soupira et replaça sa tiare. Quand elle sortit de la salle de préparation, c'était comme si elle n'avait jamais pleuré. Un immense sourire aux lèvres, elle salua les gens d'un signe de la main, son bras enroulé dans celui de son père. Au bout de quelques mètres, elle leva la tête et posa les yeux sur Jonathan. Il était vraiment radieux, comme toujours. Soufflant entre ses dents sans cesser de sourire, elle sentit son père déposer sa main dans celle de son futur mari. Grimpant sur l'estrade, elle planta son regard dans celui de l'homme qui lui faisait face et se fut comme si tout le reste disparaissait. Les gens n'étaient plus là, les murs de l'église étaient tombés. Ils n'étaient qu'à deux. Eux et le prêtre s'apprêtant à les unir, pour le meilleur et pour le pire. Elle n'écouta le discours du religieux que d'une oreille, détaillant le visage de Jonathan, remarquant à quel point il pouvait être beau, à quel point elle pouvait aimer ce visage qui lui était si familier. Celui qu'elle aimait tant et ce depuis des années. Lise ne prit pleinement conscience de la situation que lorsque que ce fut son tour de dire : - Je le veux., le tout avant de pouvoir l'embrasser. C'est sous les applaudissements de leurs familles, leurs amis qu'ils sortirent de l'église. Et cette boule toujours présente dans son ventre. Lise sourit, serrant la main de Jonathan dans la sienne alors que la limousine censée les emmener à l'aéroport pour leur lune de miel arrivait. L'homme lui fit signe de passer avant lui et l'aida à s'installer avant de se mettre à ses côtés. La jeune femme posa sa tête sur l'épaule de celui qui était tout juste devenu son mari et le laissa embrasser son front tandis qu'il lui murmurait dans le creux de l'oreille un - Je t'aime. qu'elle seule pouvait entendre.

Le fait de l’imaginer avec quelqu’un d’autre, c’était comme si tout l’oxygène de la pièce avait été aspirée.

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1er septembre 2011, coulisse du théâtre de la fac. ▷ Lise pénétra en silence dans les coulisses de la salle de théâtre de la fac. A peine eut-elle fermé la porte derrière elle qu'elle retira ses talons hauts pour essayer de faire le moins de bruit possible, les casant à moitié dans son sac à main. D'un geste rapide elle défit son chignon, libérant ainsi ses cheveux noirs de jais et, tout en avançant, elle passa ses doigts à l'intérieur pour défaire les possibles nœuds. Elle détacha alors un des boutons de son chemisier, replaça sa jupe crayon et fit craquer sa nuque. Au bout de quelques pas, elle tomba alors comme prévu sur Remy. Elle s'avança d'un pas rapide vers lui, posant ses mains sur les murs de chaque côtés de la tête du garçon. La jeune femme lui lança alors un regard des plus noirs avant de baisser la tête et de la secouer. Elle resta ainsi une petite poignée de seconde et la releva, laissant retomber ses mains le long de son corps sans pour autant cacher son énervement. - Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais dans cette filière ? Elle recula d'un pas et posa son sac sur un carton. Voyant qu'il allait répondre, elle se rendit alors compte qu'elle ne voulait même pas savoir. Elle le stoppa d'un geste de la main. - Non, en fait tais toi, je préfère encore l'ignorer. Lise soupira et passa ses mains sur son visage, ne faisant même plus gaffe à son maquillage. Elle se traita elle-même d'idiote, essayant de trouver un moyen de passer l'année avec le moins d'encombres possible. D'un seul coup, elle se trouva vraiment conne d'avoir commencé pendant les vacances une relation avec un homme -ou plutôt jeune homme- de treize ans son cadet. Elle s'assit sur l'un des cartons et commença à réfléchir. Tout se bousculait dans sa tête à tel point qu'elle en avait mal au crâne. Elle cherchait encore et encore un moyen de régler le problème. Elle finit par se lever et se diriger de nouveau vers lui. D'un geste peut-être un peu brusque, elle saisit son visage entre ses mains et l'embrassa, peut-être avec trop de passion. Elle fit durer le baiser pendant quelques secondes avant de se reculer sans pour autant lâcher son visage si angélique. - Tu n'en parles pas, je n'en parle pas. Ce sera notre secret, notre histoire. Personne ne doit être au courant. Et, comme pour clore la conversation, elle déposa de plus belle ses lèvres sur les siennes, saisissant au passage l'un de ses poignets avant de mêler ses doigts aux siens. Elle sourit légèrement tout en continuant de l'embrasser.

À la fin de la journée, ce que nous voulons vraiment, c’est être aux côtés de quelqu’un. Tout ce rituel, prendre de la distance, et faire semblant de ne pas se préoccuper des autres, c’est des conneries.

grey's anatomy

20 septembre 2011, salle de bains. ▷ Allongée dans sa baignoire, Lise tenait sa cigarette dans une main, le test de grossesse dans l'autre. Tirant sur la sèche, elle attendait que le résultat s'affiche, la peur au ventre. Elle ferma les yeux quelques instants, essayant de s'imaginer tout ce que ce bébé pourrait changer dans la vie. Elle en conclu rapidement que ça serait la totalité de son existence qui serait chambouler. A vrai dire, elle n'était même pas sûre d'être prête à assumer l'arrivée d'un enfant, encore moins celui d'un de ses élèves et ce même si elle l'aimait. Mais elle était beaucoup trop fière pour l'admettre et, qui plus est, cet amour était immoral, voire même illégal -bien que Remy était majeur. Elle ne se voyait pas annoncer à Jonathan qu'elle était enceinte alors qu'ils n'avaient presque plus de rapports depuis l'arrivée de l'adolescent dans sa vie. En réalité, son couple depuis plus longtemps que ça mais sa rencontre avec lui l'avait totalement bouleversé. Elle n'aurait jamais pensé tomber amoureuse d'un homme plus jeune. Plus d'une décennie les séparait. Et pourtant, elle avait ce besoin de l'avoir près d'elle, de le sentir son corps contre le sien, ses baisers, de l'entendre lui dire qu'il l'aimait. Un bébé avec Jonathan, elle y avait déjà pensé. Elle voyait d’ors et déjà sa vie : une routine entre s'occuper de l'enfant, aller donner ses cours, corriger ses copies, et faire les choses banales comme manger, boire ou dormir. Et toujours cette extrême froideur entre eux, celle dont elle ignorait encore l'origine. Et ce bébé avec Remy, qu'est-ce que ça pourrait donner ? Elle n'en avait aucune idée, elle n'avait jamais sut à quoi s'attendre avec lui. C'est ce qu'elle aimait : il la sortait de cette routine vicieuse dans laquelle elle s'était enlisée. Et il ne lui avait fallu qu'un regard. Mais Lise ne savait même pas comment pourrait réagir Remy en apprenant qu'il allait être père. Elle comprendrait qu'il puisse avoir peur, elle-même était terrorisée. D'un seul coup, elle se mit à espérer plus que jamais que ce fichu test soit négatif. Elle ouvrit brusquement les yeux et regarda le bout de plastique dans sa main. Voyant le résultat, Lise l'envoya valser à l'autre bout de la salle de bain. Elle passa ses mains sur ses yeux et porta sa cigarette à sa bouche. Réalisant la situation dans laquelle elle était, elle se mit à pleurer. Elle aurait voulu disparaître, être sûre de ne pas créer de problèmes à personne. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de tuer ce bébé sans en parler à Remy, elle savait que Jonathan ne supporterait pas de savoir qu'elle l'avait trompé. D'un seul coup, elle se laissa glisser le long de sa baignoire, immergeant totalement sa tête sans lâcher sa cigarette. Comme si agir ainsi pouvait l'aider à noyer ce qui lui tombait dessus.

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