NOM(S) & PRÉNOM(S) ৩ ludmilla rose ; moriarty, ÂGE ৩ vingt-quatre ans DATE & LIEU DE NAISSANCE ৩ au choix STATUT CIVIL ৩ célibataire MÉTIER OU ETUDES ৩ barmaid GROUPE ৩ home is where the heart is AVATAR ৩ mila kunis NÉGOCIABILITÉ ৩ négociable
L'histoire est assez libre, mais il y a quelques points à respecter ✎ elle est née dans une grande famille et a souvent eu des problèmes avec sa ou ses soeur(s), plus proche des garçons qu'autre chose ✎ petite fille c'était une véritable casse-cou et elle détestait les robes et autres attributs de filles que les garçons pouvaient lever facilement ✎ bien qu'elle ne le montre pas, elle reste une fille très sensible et attachante, elle parle très peu d'elle et quand elle se livre, c'est avec un air nonchalant comme si elle s'en fichait. C'est la meilleure manière qu'elle ait trouvé pour fuir ses remords et ses regrets ✎ elle est digne d'une confiance absolue, tout simplement parce qu'elle dit qu'elle n'a pas de raison de répéter des histoires qui ne la regardent pas ✎ elle est très dévergondée dans son genre et caractérielle, si quelqu'un l'emmerde, elle n'hésite pas à le dire ouvertement, à haute voix devant toute la populace ✎ elle n'a jamais été capable de se poser dans un couple, sans doute parce qu'elle est trop exigeante ou pas assez fleur bleue. Le bonheur des autres la fait ricaner, puis quelques fois avoir un brin de nostalgie ✎ les personnes qui sont sur sa liste d'ennemis n'ont qu'à bien se méfier, parce qu'elle n'est pas du genre à y aller avec le dos de la cuillère ✎ elle peut se montrer très fuyarde quand elle le veut ✎ c'est une excellente menteuse, elle peut regarder une personne droit dans les yeux et lui mentir comme un arracheur de dents ✎ elle est pleine de charmes, le sait et en joue.
«
Ehm… c’est un ridicule cliché, on dirait que je suis sortie de Desperate Housewives mais… je ne l’ai pas fait. Je voulais pas t’intoxiquer donc… » Un léger haussement des épaules, elle lui tendit le plat de macaronis qu’elle avait amené avec amour, après avoir traversé les quelques mètres de couloir qui séparaient leurs appartements respectifs. «
J’ai pas faim… » «
Alors quoi, j’ai payé ça pour que dalle ? Certainement pas, j’ai un salaire de misère moi donc tu vas prendre ces foutues macaronis et les manger. » Avec la délicatesse qui était sienne, elle poussa la porte d’entrée, pour se glisser dans l’appartement qui n’était désormais plus que l’appartement du jeune homme. Ils étaient voisins de pallier depuis plusieurs années, elle s’entendait parfaitement bien avec… la fiancée d’Aidan et pourtant, elle retenait ses larmes, tout comme elle retint une expression surprise en voyant les cartons entassés dans un coin. Pas de question indiscrète, pas de question indiscrète, pas même celles qui pouvaient tourner dans sa tête. «
Trouve-nous des assiettes… et je te promets de te changer les idées. » Elle tenta d’éviter son regard, alors qu’il la fixait comme s’il s’agissait de la plus chiantes des personnes du monde, quelle sympathie ! «
Pourquoi t’es là ? » Question qui la piqua au vif, alors qu’elle posait le plat sur la table. Pourquoi elle était là ? Après tout, ils ne se voyaient qu’à quelques détours de couloir, certaines fois quand ils s’invitaient les uns les autres, puis d’autres fois, comme ça. Elle semblait trop peu affectée par la mort de sa fiancée, aux yeux de Aidan pour pouvoir lui offrir quelque réconfort que ce soit. «
Parce que je suis une bonne voisine. » Et voilà qu’un petit sourire sarcastique venait tracer ses lèvres, insidieusement comme pour faire comprendre au jeune homme de ne plus poser la moindre question. C’est ainsi qu’ils se sont enfilés le plat de macaronis à eux deux, avec une bonne bouteille de whisky. C’est ainsi qu’il a souri, sous l’ivresse de l’alcool, qu’il a, pendant un instant, occulté le malheur qui planait sur sa vie. C’est ainsi qu’ils se sont fixés un instant dans les yeux, chacun décelant la peine cachée de l’autre, attraction si forte qu’elle les poussa à se rapprocher, trop. Trop jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent, qu’ils se rendent compte que l’alcool avait raison de leurs règles élémentaires de comportement.
Ils ne devaient pas. Pourtant ils ne résistèrent pas bien longtemps, c’est ainsi donc qu’il trompa sa fiancée tout juste enterrée, avec sa soit disant amie qui n’avait pas su trouver le courage de se rendre au cimetière pour ce fameux dernier adieu. Ils étaient beaux à voir, tous les deux, avec leur bouteille de whisky.
Le lendemain, alors qu’elle était rentrée honteuse chez elle en plein milieu de la nuit, il était parti. Sans rien, sans un mot, en laissant visiblement toutes ses affaires derrière lui. Elle n’a pas cherché à le retrouver, persuadé qu’elle le reverrait. Et puis ce fameux soir est arrivé.
«
Oh tu es vraiment rentré. Mon dieu, t’as une tronche horrible. » L’art de faire comme si de rien n’était. Elle était venue toquer à sa porte comme le faisait toute bonne voisine. Il avait cette barbe de plusieurs jours collée aux joues, et puis ce regard vide de toute surprise en la voyant se tenir sur le pallier, à croire qu’il l’attendait. «
Tu devrais vraiment te raser, c’est super bizarre. » Et hop la voilà qui s’était à nouveau glissée dans l’appartement, comme si de rien n’était. «
Je bosse demain, j’espérais pouvoir me coucher tôt. » «
Désolée de vouloir prendre des nouvelles de mon cher voisin de retour de son exil. » «
J’pensais que tu voudrais plus vraiment prendre de mes nouvelles… » «
Pourquoi ? Parce que t’es parti ? Ou parce qu’on a couché ensemble ? » A cette phrase, elle avait relevé les yeux, pour voir la culpabilité briller dans son regard, celle qu’elle n’arrivait pas à afficher ouvertement bien qu’elle la bouffe littéralement. Elle n’avait pas le droit de sauter sur un homme en mal d’amour et pourtant elle l’avait fait, et elle ne regrettait pas son geste. Dans le sens du terme indécent, cela allait de soit. Pourquoi fallait-il qu’il soit veuf et attirant à la fois, hm ? «
Arrête un peu ! C’était rien, ça vaut pas la peine d’en parler ni même d’y penser à nouveau. » Toujours avec cette exubérance accrochée au visage, elle poursuivit, pas vraiment consciente d’aggraver son cas. «
On avait bu et pour être honnête, j’me souviens pas de grand chose. C’était pas l’aventure de ma vie et ne t’en fais pas, j’irai voir un gigolo la prochaine fois. » Le regard fuyant qu’il avait alors qu’elle arrivait à sa hauteur ne sembla pas la retenir, elle passa à côté de lui, sourire amusé affiché sur le visage. Puis elle sortit, incapable de tenir plus longtemps, reprenant son air grave à peine dans le couloir. Partagée entre l’envie de recommencer, de lui avouer qu’elle se souvenait du moindre moment et de la moindre fraction de seconde au point de désirer les revivre tous sans exception et le besoin de se voiler la face plus longtemps. A quoi bon s’ouvrir à l’attachement d’une personne si c’était pour être rattrapée par la désagréable sensation de voler l’homme d’une amie, même si celle-ci était désormais enterrée six pieds sous terre ?