« are you drunk ? »

Côme ouvrit les yeux et fut immédiatement envahi par un lourd mal de crâne. C'était bien mérité. Il n'aurait pas dut accepté de sortir en boite hier, surtout au vu des partielles prévues le lendemain, mais il s'était laissé tenter et se réveillait désormais dans une merde monumentale. Il n'avait pas assurer c'était plutôt clair. Il avait loupé la matinée, il le devinait a la lueur du soleil qui se cognait contre son torse dénudé. Il se redressa dans un grognement et passa ses doigts dans ses boucles ébènes. Midi indiquait son réveil digital. C'était bien ce qu'il pensait. Il envoya valser les couvertures de soie et s'extirpa difficilement de son lit. Il constata alors qu'il ne portait vraiment rien du tout. Même pas un caleçon. Qu'est ce qu'il avait bien put en faire ? Enfin, il n'avait pas la tête a réfléchir. Voyant son jean au coin du lit il 'enfila sans tenir compte de l'irritation provoquée par la matière sur sa peau nue. Ne prenant pas la peine en revanche de farfouiller a la recherche d'un tee-shirt il alla péniblement rejoindre la pièce a vivre. Son coeur battait et a chacun de ces pas, il avait la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds. Il était encore complétement en vrac. Constatant que le studio était vide, il comprit qu'Arizonà était encore en cours et se pencha pour attraper son paquet de malboro light sur la table basse. Il se dirigea ensuite vers le balcon et porta la cigarette a ses lèvres, l'alluma et resta la a tirer quelques taffes, prenant doucement froid, le haut de son corps étant directement exposé aux caprices du temps. Tant pis, il n'était plus a un problème près maintenant. Une voix sa clope terminée il l'écrasa contre un barreau avant de la faire tomber pour retrouver la chaleur du studio. N'entendant pas sa colocataire arriver et incapable de faire autre chose, il s'étendit sur le canapés et en quelques minutes il était a nouveau tendrement plongé dans les bras de morphée. A croire qu'avoir louper un examen ne le stressait pas trop. Non, il était juste encore trop défoncé pour bien réaliser. Et il avait froid. Il tira dans son sommeil une couverture sur son corps et se reposa un peu plus. Seule quelques boucles brunes dépassées quand il entendit une clé tournoyer dans la serrure et la porte s'ouvrir a la volée. Rapidement la silhouette d'Arizonà se dessina devant lui et il se redressa maladroitement sur ses coudes pour lui faire face. Ses grands yeux bleus endormis l'observèrent. " Salut " lâcha t'il paresseusement alors que ses longs ( enfin, pour un garçon ) cils papillonnaient, habituant ses iris a la lumière ambiante.

« are you drunk ? »

Un sommeil dur à trouver mais dur à perdre. Côme n’était pas rentré hier soir, et bien qu’Arizonà avait l’habitude que son colocataire sorte assez souvent, il lui avait parlé des partielles super importantes prévues pour le lendemain, et quand, à minuit, elle regarda l‘heure, il n‘était toujours pas rentré. Tant pis pour lui, c‘était ça quand on voulait sortir la semaine. N‘empêche, elle avait beau se dire ça, elle était rudement bien embêtée qu‘il ne soit pas rentré, se montant des scénarios tous plus fous les uns que les autres. Elle était pire qu‘une mère, et c‘est dans cette pensée qu‘elle s‘endormit, bercée par le calme et le silence d‘un studio vide. Quand la belle se réveilla le matin, c‘est avec dix minutes de retard qu‘elle enfila un jeans slim et un t-shirt ample à rayures couleur arc-en-ciel. Une paire de petits boots en cuirs et elle était sortie, n‘ayant même pas eu le temps ne serait-ce qu‘une seule seconde de vérifier si Côme était bien rentré, et s‘il était déjà parti. Elle ne l‘avait même pas croisé au déjeuner. Du moins, c‘était simple, elle n‘en avait pas prit.
Les heures de cours furent les plus longues de toute sa vie. Peut être parce qu‘elle avait l‘esprit ailleurs. Quand la sonnerie retentit à midi, ce fut automatiquement qu‘elle décida de rentrer dans son studio pour manger. Elle avait deux heures devant elle, et malgré les dix minutes de route à faire, elle avait largement le temps de profiter du calme de son chez-elle. A bord de son Audi A3, elle arriva devant la petite résidence où elle résidait, elle mais aussi son colocataire. Elle gravit alors les marches menant à son appartement, tourna la serrure et pénétra chez elle, avec la douce impression qu’elle allait enfin être seule. Mais non, quelqu’un en avait décidé autrement : Côme. Arizonà le découvrit en faisant quelques pas, le temps pour elle d’arriver jusqu’au salon. Il était là, allongé sur le canapé, torse nu et affreuse sèment canon. Quoique. Vu la mine qu’il arborait, Monsieur avait passé une sale nuit, et la jolie brune se promit de ne pas paraître désagréable, aujourd’hui. En guise de son serment habituel, elle fronça simplement les sourcils et se mordit la lèvre inférieure tandis que Côme se redressait mollement sur ses coudes. « Salut » lui disait-il encore d‘une voix de gros flemmard intensif. Lui, il avait raté le bord. Arizonà se dirigea vers le bar, où elle posa veste, sac et clef, puis elle se tourna vers Côme, les mains sur les hanches, se retenant encore tant bien que mal de lui faire une réflexion… Non, elle allait réussir à paraître cool et pas chiante. « Sa… » Et l’odeur lui vint malheureusement au nez. Alors elle haussa les sourcils et croisa les bras. « Mais... T‘as bu ?! » La perspective d‘avoir un colocataire ivrogne ne lui plaisait pas tellement. Ah, sa fâcheuse manie de voir tout au pire…

« are you drunk ? »

" Mais... T‘as bu ?! " Mais non. Je fais juste semblant d'avoir l'air raide défoncé. Mes yeux injectés de sang ? J'y ai travailler toute la nuit, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai louper un des examens les plus importants de toute mon année. Arizonà avait parfois des questions tellement débiles... Enfin, il s'estimait heureux qu'elle ne lui fasse pas la morale, quoique... a la tête qu'elle tirait cela n'allait sûrement pas tarder. C'était un des trucs qu'il détestait chez elle : ce besoin de le réprimander, de porter un jugement sur chacune de ces actions. Il la suivit du regarder alors qu'elle déposait ses affaires sur le bar et se tournait pour lui faire face. Et le jugement s'apprêta a commencer. Côme le sentit a la minute ou Arizonà gonfla ses poumons, sentant l'envahir une odeur d'alcool et de tabac. Soit, Côme n'était pas fier et demeurait parfaitement conscient d'avoir totalement merder, mais il n'était pas d'humeur a recevoir une leçon de suite. Il avait quitté la maison familiale pour être plus libre de ses actes sans avoir des comptes a rendre en permanence a sa mère et son père mais il avait merder, encore une fois. Car, si ce n'était pas son rôle, Arizonà semblait prendre plaisir a jouer la maman quand a lui il était la parfait dans le rôle de l'enfant bourré incapable de rester debout. Sentant le regard de sa colocataire sur lui, il tira doucement la couverture sur ses yeux. Peut être que si il faisait semblant de dormir, elle partirait. Comprenant rapidement que son plan était voué a l'échec, il se découvrit finalement. Son corps entier lui faisait mal maintenant. Il aurait dut rester au lit plutôt que sur ce foutu canapé. Il grommela un peu en enroulant ses bras autour de son cou, s'aidant a se redresser. Il se tourna vers Arizonà en soupirant, sans pour autant trouver le courage de se lever. Il baissa la tête, s'apprêtant a un petit discours sur les sorties en semaine quand il explosa tout bonnement. " S'il te plait pas de petites leçons sur les méfaits de l'alcool, je les connais toutes et je ne suis pas d'humeur a les entendre. " Il n'avait pas parler d'un ton froid mais agacé, qui avait le mérite d'ête clair. Il voulait juste passer la journée a se morfondre en dormant et en faisant des pauses cigarettes histoire d'oublier tout ce qu'il était en train de foutre en l'air. Il savait que sa remarque n'allait avoir pour seule conséquence que celle de faire répliquer Arionà mais c'était soit ça soit se faire sermonner sans ouvrir la bouche. Il aurait peut être dut opter pour la deux finalement... Mais bon c'était déjà foutu. Il se releva douloureusement, s'étira comme un chat, l'air pas le moins gêné du monde a l'idée qu'il ne porte qu'un jean qui dévoilait après sa petite sieste improvisée, une partie de ses fesses. Il n'avait jamais eu de problème de pudeur, c'était évident et Arizonà avait maintenant l'habitude de vivre avec ce bordélique sans complexe. Un dilemme s'imposa rapidement a lui. Manger ou fumer encore. Il commença a tendre la main vers son paquet mais se résigna finalement a rejoindre la cuisine sous le regard médusé d'Arizonà. Il commença a entamer une grappe de raisin, se remplissant un peu le ventre. " C'était bien les cours ? " lança t'il d'une voix éteinte et épuisée a force d'avoir passer la soirée a crier avec ses amis.

« are you drunk ? »

« S‘il te plait, pas de petites leçons sur les méfaits de l‘alcool, je les connais toutes et je ne suis pas d‘humeur à les entendre. » A l‘entendre dire, Arizonà avait vraiment l‘impression d‘être la mère trop protectrice, et lui le gosse rebelle. Parce que c‘était ça. C‘était elle qui faisait le ménage, lui qui foutait le bordel. Elle qui l‘attendait le soir, lui qui passait sa nuit en boite. Elle était la mère, il était son gamin. Et ça, c‘était vraiment vexant pour elle. A croire qu‘elle faisait largement plus vieille que son âge. La jolie brune perçut très vite le ton agacé de Côme, et elle le connaissait que trop bien pour savoir que si elle commençait, il allait s‘énerver. Et elle n‘avait pas envie de se prendre la tête avec lui aujourd‘hui, parce qu‘elle était sûre qu‘il n‘allait plus lui parler durant des jours. Visiblement stressée, la jolie brune sortit de son sac son paquet de cigarettes et sortit sur le balcon de la cuisine en fumait une. Bien qu‘elle pouvait sans arrêt lui donner des leçons sur l‘alcool ou sur tout autre chose, Arizonà était bel et bien accroc à la cigarette. Elle la consuma si vite qu‘elle en fut elle-même surprise quand elle se rendit compte qu‘elle en était plus que la moitié. Contre la baie vitrée, le bras dehors, elle regardait son colocataire sortir de sa couette, le jeans en bas des fesses et l‘air vraiment pas stable. Elle soupira, tandis qu‘il commençait à entamer une grappe de raisons. « C‘était bien les cours ? » Cette voix rocailleuse, Arizonà la connaissait que trop bien. « Chiant à mourir. Mais t’avais pas tes partielles aujou… Ok, j’arrête, promis. » Elle baissa les yeux, et quand elle les leva vers Côme, ce fut dans une petite mine craquante, l‘air de dire ‘excuse moi‘. Houlà, aujourd‘hui, elle ne voulait vraiment pas se fâcher avec lui, c‘était certain.
Jetant son mégot par terre, elle rentra dans la cuisine pour sortir des pâtes et de la sauce bolognaise. « Tu veux manger ? » De toute façon, elle allait s‘en faire, alors bon. Arizonà se tourna vers Côme, l‘interrogeant du regard, tandis qu‘il affichait une mine fatiguée. La jolie brune ne put s‘empêcher d‘avoir envie de lui jeter un verre d‘eau à la fatigue. Mais n‘empêche que même avec la gueule de bois, il était canon. Et ça, c‘était injuste.

« are you drunk ? »

Côme avait été toujours un dingue de fruits, mais si vous savez : ces gamins bizarres qui préfèrent une pomme coupée avec amour en quartiers épluchés qu'une barre de chocolat. Ainsi il commença a avaler grain sur grain, tout en remontant un peu son pantalon. Il avait de toute évidence besoin de se mettre un truc sous la dent... Il ne souvenait même pas d'avoir avaler quelque chose hier. Il avait plutôt sans doute enchaîner verres sur verres, il commencer a être doué pour les culs-secs après tout..Et oui si les futurs médecins ont du mal la première année, une fois celle ci passée, ils ne sont rien d'autre que des gros fêtards promis a un bel avenir déjà. Des veinards, et oui. Mais en attendant il restait certains examens importants au cours de l'année. Et il arrivait que certains ne se réveillent pas a temps... Côme le savait pourtant : hier, au lieu de sortir, il aurait dut passer la soirée au studio, dîner avec Arizonà puis aller tranquillement bosser ses cours... Mais non, c'était trop simple et responsable pour être du Blackwell. Quel nul. Ou non. Le problème était la avec Côme : il avait beau reconnaître faire des erreurs, il gardait son égo' de petit macho, de plus l'attention que lui portait les gens le confortait dans cet amour de soit même. Voyez y qu'en gros il était parfaitement conscient d'être mignon avec ses yeux bleus, sa chevelure noire corbeau et ses fossettes. Il était conscient d'avoir une gueule de mannequin, même quand, comme aujourd'hui, il empestait l'alcool et le tabac.
Arizonà était partie fumer a son tour sur le balcon. Au moins une chose qu'elle ne pouvait pas lui reprocher : elle était aussi accro que lui a ce niveau la. Lui avait commencer a l'âge de quinze ans et l'avait cacher a ses parents jusqu'au bout, sachant sa mère totalement contre. Au fond c'est débile de prendre du plaisir a se détruire les poumons... Mais bordel comme c'était bon. C'était presque trop bête de s'en priver. Alors qu'il continuait a manger sans retenu sans pour autant vraiment combler son estomac totalement retourné par la soirée dernière, Arizonà rentra a l'intérieur et alla le rejoindre se postant en face de lui. " Chiant à mourir. Mais t’avais pas tes partielles aujou… Ok, j’arrête, promis. " Côme se crispa un peu et grimaça. Oui, il avait vraiment pas assurer, mais bon... A quoi bon se torturer ? De toute évidence il ne pouvait pas repartir en arrière. " Ouais, j'irais arranger ça a la fac demain.. " répondit t'il d'un ton qu'il désirait désinvolte mais qui ne cachait pas sa frustration. Oui il s'en voulait, ses études comptaient pour lui, mais il n'aimait pas ruminer sur le passé. Quoi qu'il lui arrive, il s'était toujours promit d'avancer et de ne jamais rester bêtement coincé. Bien sûr il ne savait même pas ce qu'il allait dire demain mais bon, il avait toute la nuit pour y réfléchir. En attendant il fallait qu'il aille se prendre une douche froid, qu'il passe un calbut sous son jean... Mais avant tout, il avait besoin de bouffer. Ainsi quand Arizonà lui demanda " Tu veux manger ? ", il approuva sur le champ et mit calmement la table pour deux avant d'aller s'asseoir et d'attendre, patiemment en regardant Arizonà préparer des pâtes a la bolognaise. Rapidemment la préparation fut prête et Arizonà déposa le plat en adressant un sourire de satisfaction a son coloc' qui commença a se servir après avoir murmuré un merci. Il commença a manger avec appétit et s'essuya la bouche alors qu'il s'en foutait partout avec de la sauce tomate. Une fois ce dommage mineur réparé, la conversation silencieuse le stressant, il la relança bêtement " C'est très bon. " Bravo mec, ça c'est de la répartie murmura une voix dans sa tête.

« are you drunk ? »

« Ouais, j‘irais arranger ça à la fac demain… » Ben voyons. Comme si ils pouvaient s‘embêter avec un gamin qui n‘avait pas été présent le jour de ses partielles. Arizonà savait pertinemment qu‘il n‘aurait pas sa deuxième chance, faisant elle aussi des études de médecine. Elle travaillait si dure que ne pas être présente chaque jour était du suicide. Elle voulait tellement devenir une grande personne qu‘elle oubliait presque de s‘amuser. A part les soirées entre amis, elle ne profitait pas tant que ça de sa jeunesse. Aux yeux de ses parents, c‘était une bonne chose, être responsable. Aux yeux des siens, ça la bouffait intérieurement. Elle aurait voulu être comme Côme, être libre et ne faire ce bon lui semblait. Mais elle n‘y arrivait pas. C‘était bel et bien impossible. Trop sérieuse pour s‘autoriser une minute de répit. Sitôt ses heures de cours terminées, elle enchainait directement sur son petit boulot de serveuse miteux qui lui permettait de lui offrir fringues et petits loisirs. Ses parents ? Ils en faisaient déjà trop : lui payer ses études. Ils ne roulaient pas sur tout l‘or du monde, mais ils arrivaient quand même à lui payer son rêve, et ça, c‘était la plus belle preuve d‘amour à ses yeux.
Arizonà venait de rentrer dans la cuisine. Il était midi, elle avait faim, et voir Côme s‘enfiler une grappe de raisins sans même réfléchir à ce qu‘il pourrait manger en plat l‘énervait. Alors elle lui avait proposé de manger avec elle. Ca faisait un petit moment, d‘ailleurs, qu‘ils n‘avaient pas mangé ensembles. Ca ne lui manquait pas tellement, à vrai dire. Le voir manger comme quatre était certes amusant au début, mais un peu chiant à la longue. Quoique, il avait le don de toujours l‘amuser, qu‘importe le temps qui passe.
Elle avait alors fais chauffer les pâtes, avait préparé la sauce bolognaise, et en moins de quinze minutes, leur repas était prêt. Entre temps, Côme avait soigneusement mit en place la table, et elle le remercia d‘un petit sourire en coin. Il avait beau être un colocataire quasi-détestable, ses attentions étaient toujours très bonnes et il était on ne peut plus craquant quand il attendait, sagement assis sur sa chaise, que le repas lui soit servit. Encore une fois, l‘image du gosse lui revint en tête, et Arizonà se la chassa tant bien que mal, non sans rire intérieurement. Le plat posé sur la table, Côme se servit, Arizonà en fit de même, et tandis qu‘elle prenait le temps de couper soigneusement ses longues spaghettis, Côme n‘hésitait pas à s‘en foutre plein partout. Au moins, ça avait l‘air de lui plaisir. « C‘est très bon. » La jolie brunette leva les yeux vers lui et le gratifia d‘un sourire en coin, dévoilant ses belles dents blanches. Le silence pesait lourd. Peut être parce qu‘il n‘y avait pas encore eu de dispute, aujourd‘hui. « Tu comptes faire quoi cette après-midi ? » Son continuel sourire montrait à Côme qu‘il n‘y avait rien de ‘leçon de moral‘ là dedans, juste de la curiosité. Elle soupira, avalant une énième bouchée de pâtes.

« are you drunk ? »

Comme avait ce que l'on pouvait qualifier d'appétit d'ogre. Il n'avait jamais été capable de comprendre ces gens qui picorent dans leur assiette, trie leur nourriture... Comme si tout n'était pas comestible ! Lui en revanche avalait tout, on ne pouvait en rien lui reprocher d'être difficile. Ainsi, après des heures passées sans manger, il ne faisait que savourer encore davantage ses repas. Si il adorait manger, il n'était absolument pas capable de cuisiner. Ses parents avaient toujours cuisiner pour lui et aujourd'hui il avait Arizonà. Dans le fond il se débrouillait pas mal même si la plus part du temps ils finissaient tout deux avec de la bouffe commandée. Cela faisait un bail qu'ils n'avaient pas prit le temps de s'asseoir ainsi, l'un en face de l'autre, sans faire autre chose en même temps. Cependant ils n'étaient désormais plus habitués a ces moments de silence ou tout ce qui s'entend est le bruit des couverts. Côme tenta donc de détendre l'atmosphère en complimentant Arizonà qui lui répondit d'un sourire. Elle le savait amateur de nourriture désormais. Il grimaça en s'en fichant partout. Un garçon, toujours aussi bourrin et primitif en comparaison a Arizonà qui coupait tranquillement ses pâtes ( Côme n'avait jamais comprit qu'on puisse couper des spaghettis, tout le principe de ces pâtes n'étaient t'il pas de les enrouler et de les aspirer dans un petit bruit de délice ? Si on les découpait alors ça rompait tout le charme... Oui vous avez bien lut, même manger avait un certain charme a ses yeux ) en le regardant, visiblement amusée par le spectacle qu'offrait cet homme affamé. Côme enroula ses pâtes autour de sa fourchette, les avala et nettoya son assiette avec un bout de pain avant de l'engloutir a son tour. Il mangeait vite aussi, visiblement, Arizonà n'ayant pas encore finit. Il reposa tout de même ses couverts dans un bruit métallique et se versa un verre d'eau qu'il but d'une traite. Maintenant nourrit, il se sentait un peu mieux. Mais malheureusement il n'allait pas suffire seulement d'une assiette de spaghettis a la bolo' pour tout réparer dans cette histoire... Il plissa les sourcils et croisa ses bras derrière sa tête afin de la reposer dessus. " Tu comptes faire quoi cette après-midi ? " Côme haussa les épaules tout en repoussant son assiette désormais vide a sa gauche. Il n'en savait honnêtement rien. Une chose est sure : il allait éteindre son portable. Il avait beau avoir vingt-cinq ans, il était conscient des espoirs de ses parents a son sujet et n'avait pas envie de les décevoir en abordant le sujet j'ai rater mes partielles car je ne me suis pas réveillé car je m'étais défoncé la tronche hier. Sinon ça va a la maison ? Non. Il ne manquait plus que cela. Il aurait dut répondre pourtant qu'il allait bosser pour se rattraper mais tout ce a quoi il aspirait c'était d'aller se prendre une bonne douche pour détendre chaque muscle de son corps endolori. Ensuite il mourrait d'envie de repartir totalement nu sous sa couette et de ne plus jamais être dérangé. Mais bon il allait se limiter dans le temps. " Faudrait que j'aille prendre une douche " répondit t'il en toute simplicité en jetant un rapide coup d'oeil a son apparence : sa tignasse brune partait dans tout les sens, ses grands yeux bleus étaient endormis et injectés de sang, son dos lui faisait un mal de chien et il mourrait d'envie de quitter ce jean. A la place il retourna la question d'une petite voix quelque peu éteinte ( il demeurait encore crevé ) " Et toi ? Quoi de prévu ? "

« are you drunk ? »

Côme avait déjà terminé son assiette qu‘Arizonà en était même pas à la moitié. Un appétit d‘ogre, voilà ce qu‘il avait. Au moins, elle avait le mérite d‘avoir fais un plat qui lui plaisait, vu la vitesse à laquelle il avait terminé son assiette. Quand elle eut terminée, elle amena un grand verre d‘eau à ses lèvres et en but deux-trois gorgées. Elle leva alors les yeux vers Côme qui s‘était confortablement replié les bras sur sa tête. Dans cette position, il avait vraiment une tête de branleur, surtout quand il lui répondit : « Faudrait que j‘aille prendre une douche. » C‘était sûrement mieux ainsi. Son colocataire puait l‘alcool et le tabac. D‘ailleurs, elle était sûre de devoir se mettre un peu de parfum avant d‘aller en cours. [color]« Tu pourras laisser la baie vitrée ouverte ? Ca sent le renfermé ici… »[/color] Elle grimaça et but une énième gorgée d‘eau. « Et toi ? Quoi de prévu ? » Sa voix rocailleuse lui foutu des frissons, et ses yeux rouges, cette mine affreuse lui donnait envie de rester là, avec lui, toute l‘après midi, pour voir si ça allait. Non, Arizonà, ce n‘est pas un bébé. Il a vingt cinq ans. Certes, elle avait beau se dire ça, mais elle était sûre qu‘en allant en cours, ses pensées allaient directement vers Côme. Ou peut être vers leur studio qui puait la clope et la Vodka, bon. « Je retourne à la fac dans une heure. » En fait, elle n‘avait même pas cours, c‘était simplement dans le but de réviser au calme. Chez elle, elle savait qu‘elle n‘y arriverait pas si Côme était dans les parages. Mais, étrangement, la perspective d‘aller en cours cette après-midi ne lui plaisait pas tellement. Peut être qu‘elle profiterait de ses heures de libre pour faire un tour dans les magasins. Sûrement, même.
Le repas terminé, Arizonà se leva de sa chaise et débarrassa la table en deux temps, trois mouvements. Elle s‘étira légèrement et s‘approcha de Côme pour lui déposer un bisous sur sa joue droite. « Allez, va te laver, tu pus. » Bien qu‘Arizonà et Côme étaient généralement en conflit, que ce soit direct ou indirect, la jolie brune tenait réellement à son colocataire. A force de le côtoyer pendant deux ans, des liens s‘étaient tissés, et elle savait que, malgré son gros bordel, son appétit d‘ogre et son côté je-m‘en-foutisme, elle ne pourrait pas vivre avec un colocataire autre que Côme. Ou peut être qu‘elle ne voulait pas, enfin. S‘avançant vers le salon, Robyn s‘allonga sur le canapé de tout son long, avant de pousser un long soupire de soulagement. Quoique, non, puisqu‘en sentant un truc derrière son dos, elle en retira un caleçon qui appartenait à personne d‘autre qu‘à son colocataire. « CÔME ! » Elle avait froncé les sourcils, lui avait jeté le calbut à ses pieds et s‘était rallongée dans l‘espoir d‘un minimum de calme.

« are you drunk ? »

Côme sentait que si il restait encore ainsi, immobile sur sa chaise, il allait finir par se r'endormir mais il ne se sentait pas pour autant la force de se lever. Il regardait donc Arizonà ranger la table. Ces yeux papillonnaient et un bourdonnement incessant retentissait dans ses oreilles. Il aurait tout donner pour le faire tête. Il commençait a fermer les yeux pour se retrouver un peu dans le noir quand il sentit une présence a côté de lui. Arizonà bien sûr, qui d'autre. Elle se pencha pour embrasser sa joue. Elle en avait du courage de s'approcher de ces lèvres vu son haleine de poney. Côme n'eu pas de réaction, il était trop mal pour cela. " Allez, va te laver, tu pus. " Côme émit un petit gémissement plaintif mais ne broncha finalement pas. Retirant ses bas, il se frotta un peu le visage avec les mains, dans l'espoir fou que son mal de crâne passe. Tu parles, il commençait a avoir l'habitude maintenant. Enfin, la douche était un bon pas en avant. Il attendit donc qu'Arizonà recule un peu puis se releva, son corps le faisait souffrir, il était tout rouillé pour un mec de vingt-cinq ans. C'était sans doute le plus amusant, il se sentait comme un gamin bourré et avait aussi mal qu'un vieux. Totalement hors du temps. Il allait falloir qu'il arrête un jour de se mettre en vrac ainsi, ... Mais il se connaissait par coeur : il avait toujours du mal a résister a une bonne soirée en boîte. Parfois il admirait Arizonà d'être aussi responsable, mais il avait beau l'apprécier, il avait tendance a la trouver très ennuyante sur les bords et bien trop maniaque alors que lui se plaisait a vivre dans son heureux bordel. Soit, il se perdait quelques fois, il partait sur des chemins bizarres et semés d'embûches, mais il finissait toujours par retrouver son chemin au final. A peine eu t'il rejoint sa chambre et ôter son jean qu'un cri retentit dans l'appartement. " CÔME ! " Celui ci aurait bien répondu sur le même ton mais il n'avait plus suffisamment de voix cela. Il n'avait pas la force de se disputer et de se défendre comme il le faisait toujours en temps normal. Il enroula une serviette duveteuse blanche autour de sa taille et rejoignit a nouveau le salon sans entrain. A peine eu t'il passer l'encadrement que Arizonà lui jeta un calbut sur lequel elle venait visiblement de s'allonger. Côme eu un rire amusé. Qu'est ce qu'elle pouvait être maniaque, il n'aurait pas été surprit qu'elle s'asperge de désinfectant a la suite. Il trouvait son attitude excessive et aimait le montrer. Surtout il voulait qu'elle comprenne qu'il n'avait pas l'intention de changer a ce sujet. Il s'aimait un peu trop pour cela. Ainsi il se pencha avec un petit soufflement pour attraper le bout de coton et alla rejoindre la salle de bain. Il se prit une longue douche froide, passant sa chevelure sous le jet, restant quelques instants avec le jet sur la tronche pour se réveiller un peu. Quand il en ressortit il avait toujours l'air aussi crevé mais au moins il était propre et il ne sentait plus autant. Il enfila un survêtement et un vieux pull acheté lors d'un voyage familial quelques années auparavant. Sa chambre ? Un bordel sans nom. Il y reprit son portable et alla rejoindre a nouveau le salon. Arizonà était allongée et ne semblait pas avoir bouger d'un pouce. Il marcha jusqu'à elle, souleva avec facilité ses jambes dans les airs pour se créer une place et, une fois assit, laissa retomber les jambes de sa colocataire sur ses cuisses. " Tu ne bosses même pas tes cours de cette après-midi ? Tu m'en bouches un coin. " lança t'il avec un léger sarcasme.

« are you drunk ? »

Côme était partie prendre sa douche, et c‘est dans le salon qu‘Arizonà put s‘accorder un moment de répit, avec comme seul bruit de fond l‘eau de la douche qui retentissait légèrement dans le studio. La jolie brune finit par s‘abandonner dans les bras de Morphée. Elle arrivait de plus en plus facilement à s‘endormir, mais se réveiller était tout autre chose. Cependant, son cher colocataire n‘avait pas la moindre idée d‘à quel point elle était fatiguée, puisqu‘il arriva en déambulant dans le salon sans discrétion. Il souleva ses jambes, s‘installa puis les reposa sur ses cuisses, la réveillant par la même occasion. Ronchonnant, elle se releva sur ses coudes et glissa un oreiller derrière sa tête pour la reposer. « Tu ne bosses même pas tes cours de cette après midi ? Tu m‘en bouches un coin. » Endormie, elle n‘aperçut même pas son ton sarcastique. Elle répondit alors simplement : « Non, j‘ai pas cours cette après midi… » Elle allait fermer les yeux quand elle se rendit compte qu‘il se fichait d‘elle. Arizonà attrapa un coussin et le lui lança en pleine tête. « Hé ! Mais je t‘emmerde Blackwell ! »
Elle était consciente que Côme devait la sous-estimer sans arrêt. Trop sérieuse, trop responsable, trop maniaque. Tout le contraire de son colocataire qui était beaucoup plus fêtard, plus irresponsable, trop bordélique. Ils étaient le parfait contraire. Noir et blanc. La nuit et le jour. C‘était sûrement et évidemment à cause de ça qu‘il y avait toujours de nombreuse étincelles entre eux. L‘idée de partir et de se trouver son propre appartement lui avait déjà traversé l‘esprit, mais la solitude l‘aurait rongée, et elle était sûre qu‘elle serait revenue. Arizonà aurait voulu être différente, qu‘elle puisse profiter de sa jeunesse comme lui, moins dans ses cours. Il n‘était pas trop tard, encore fallait-il qu‘elle puisse en avoir le courage et l‘envie…
En se redressant, elle aperçut… que Côme sentait bon. Il avait prit une douche, était propre, et même si ses yeux étaient toujours aussi rouges -quoique ça avait un peu diminué l‘effet ’éclaté‘-, même s‘il avait encore cette mine fatiguée, il était beau. Arizonà glissa ses doigts dans ses cheveux bouclés pour remonter sa mèche et soupira, prête à se rendormir à nouveau.

« are you drunk ? »

Côme avait beau se foutre d'Arizonà et de sa manie du rangement, il n'avait jamais bien envisager l'idée de ne plus vivre avec elle. Au fond, elle lui manquerait et il n'avait pas envie d'être seul. Il préférait envoyer des pics plutôt que de vivre dans un appartement silencieux ou sa seule compagnie serait sa propre personne. Il avait toujours eu besoin de compagnie, c'était ainsi. Adolescent il n'était jamais bien longtemps rester célibataire. Bien sûr, il ne pensait pas être réellement tombé amoureux de chacune de ces filles, mais il aimait l'idée d'avoir quelqu'un dans sa vie. Ainsi il ne songeait pas a partir car il admettait que la présence d'Arizonà lui manquerait rapidement dans les moments difficiles... Dans les moments de façon générale. Et puis, si elle n'était pas, qui s'amuserait t'il a emmerder vingt-quatre heure sur vingt-quatre ? Même un lendemain de soirée, il aimait la taquiner et ironiser a son sujet. Autant n'avait t'il pas trop eu le coeur de répliquer avant sa douche, mais maintenant propre, il avait bel et bien l'intention de se rattraper a ce sujet. Ainsi il fut surprit de retrouver Arizonà endormie sur le canapé plutôt que le nez dans ses bouquins. Se réveillant doucement, elle n'eu pas le réflexe de saisir le grain d'ironie dans la remarque de Côme. " Non, j‘ai pas cours cette après midi… " Il arqua d'abord les sourcils puis commença a sourire, amuser. Amuser car pour une fois elle ne répliquait pas a ses pics. Elle ne se fit cependant pas attendre longtemps avant de tilter. Elle attrapa un cousin et le lui envoya dessus. Il se pencha pour l'éviter. " Hé ! Mais je t‘emmerde Blackwell ! " Il eu un léger rire bafoué et enroué par sa voix cassée avant de se r'installer sur le canapé, sous les jambes tendues d'Arizonà qui s'apprêtait a re-sombrer. Mais il n'était pas d'humeur a lâcher prise. Encore bourré et déjà d'attaque pour emmerder son monde.. " J'en déduis que tu restes avec moi cette après midi petite dormeuse ? .. " demanda t'il en paraissant impassible. Il avait envie qu'elle reste, oui, mais il n'avait pas envie de le dire et si elle partait il n'était plus un gamin au point d'en faire une maladie. Il repartirait alors tout simplement dans son lit... Programme pas trop nul au final.

« are you drunk ? »

Il n'avait pas tort, à vrai dire, à peine Arizonà aurait eu une heure de libre qu'elle la passerait à réviser. Mais non, pas ce midi. Parce qu'elle était morte de fatigue. Morte de fatigue parce qu'elle avait passé la moitié de sa nuit à se demander où était passé Côme. Oui, elle était crevée parce qu'elle était inquiète à cause de son colocataire un peu trop fêtard. C'était pas de sa faute, c'était son côté responsable et quoique un peu maternel qui ressortait. Elle n'y pouvait rien, elle avait toujours été comme ça. « J'en déduis que tu restes avec moi cette après midi petite dormeuse ? » « Je... » dois quand même y aller. J'ai des trucs à réviser. « Malheureusement, je vais devoir supporter ton gros cul toute l'après midi, oui. » Non. Pas question qu'elle lui avoue vouloir rester à la fac pour réviser ses cours. Pas question qu'il la regarde d'un air amusé, d'un air bien à lui : un air à la 'j'me fous de ta gueule, tu le vois j'espère ?'. Hors de question. De toute façon, elle n'avait pas grand chose à réviser. Enfin, peut être que si, mais tant pis.
Morte de fatigue, elle se redressa, ses longs cheveux bouclés en batailles, et la jolie brune poussa un gémissement plaintif. « Pitié Blackwell, laisse moi dormir et ne me fais pas chier, j'suis crevée... » Merde. Elle n'aurait jamais du dire ça, il allait doublement en profiter, et quand Côme Raphaël Blackwell s'était mis en tête d'emmerder quelqu'un, il ne passait pas par quatre chemins. Tant pis, se disait-elle, je sais me défendre. Elle se laissa alors retomber sur le salon, les coudes retirés et la tête posée sur le coussin. En quelques secondes, elle allait sombrer dans le sommeil, et se réveillerait quelques heures plus tard avec l'impression de n'avoir dormi qu'une minute. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Mais Arizonà ne connaissait que trop bien son colocataire pour savoir que, chieur et encore bourrée de la nuit dernière, il n'allait pas la laisser roupiller tranquillement.

« are you drunk ? »

" Je... Malheureusement, je vais devoir supporter ton gros cul toute l'après midi, oui. " Côme lui adressa son fameux demi-sourire. C'était un véritable jeu : a qui finirais par fermer le clapet de l'autre en premier ... Tout deux ayant de bonnes réparties et la même envie d'avoir raison, ils ne s'arrêtaient jamais avant qu'un des deux craquent. De la provocation ? Un jeu stupide ? Certainement, mais Côme avait toujours eu un gout prononcé pour les trucs idiots, c'était en lui. Quand quelqu'un lui disait de partir ? Il le prenait comme une invitation a rester. Il cherchait partout les légères pointes d'ironie et prenait plaisir a prendre la tête des gens. Il était serviavec Arizonà. Chien et chat. Dans le fond c'était dingue qu'ils soient devenus colocataires, tout les opposant ou du moins presque. Ils avaient beau se friter sans arrêt pour des choses très simples, aucun n'avait jamais été poussé a bout au point de claquer la porte derrière lui en quittant le studio. Côme aimait embêter Arizonà et se foutre d'elle quand elle nettoyait derrière lui, perturbée par son bordel, ou encore quand il avalait en un repas tout ce qui était sensé les nourrir tout deux durant une semaine. Il s'était habituer a ses soupirs, a sa façon de lui faire la morale comme si elle avait la moindre autorité sur lui et ses actions. Il se considérait tant comme un cas désespéré au niveau de son attitude que les tentatives d'Arizonà lui semblaient bien naïves mais touchantes. Entre eux deux, il ne fallait rien prendre au mot. Il prenait ainsi toujours les paroles d'Arizonà a la légère. Quand elle fit sa remarque, tout ce qu'il comprit fut qu'elle préférait rester la et dans le fond, une pertie partie de lui pensait qu'il n'était pas totalement indépendant de cette situation. Quand a lui, même si dormir seul dans l'appart ou dormir dans un appartement ou se trouvait également Arizonà, il n'y avait pas beaucoup de différence... Mais il aimait bien qu'elle soit la. " Je sais que ça te fait plaisir " lança t'il avec un sourire de satisfaction. Il en oubliait presque qu'il était cramé et ce malgré une douche et une bonne nuit de sommeil ( ou presque, du sommeil très agité du moins ). Côme avait toujours eu confiance en lui : il était conscient de ne pas être dégoûtant a regarder et de l'effet qu'il faisait aux filles, et il aimait cela. Ainsi il aimait mettre mal a l'aise Arizonà en parlant de son physique. Il aurait mit sa main au feu qu'elle non plus ne restait pas totalement insensible a son charme. Quand a lui il en allait de même. Arizonà avait le don de le faire craquer, il suffisait qu'elle pose ses yeux de biche sur lui et... " Pitié Blackwell, laisse moi dormir et ne me fais pas chier, j'suis crevée... " Côme poussa un léger soupire tout en caressant les talons d'Arizonà nus devant lui. " C'est quoi cette manie de toujours penser que j'ai envie de t'emmerder ? " questionna Côme du tac au tac. Ok, la c'était de la mauvaise fois, mais bon, elle avait sûrement l'habitude maintenant.

« are you drunk ? »

« Je sais que ça te fait plaisir. » Arizonà avait rit. Mais pas un rire genre 'ah t'es trop drôle, Côme, tu me fais trop rire'. Non, plutôt un rire sarcastique, un rire à la Blackwell, un rire qui pourtant lui ressemblait bien. « Tu n'imagines même pas à quel point je me réjouis. » Elle adorait ça, le titiller. Son colocataire était un expert en bonnes réparties, et ce fut particulièrement ce qu'elle adorait chez elle -mis à part son côté sexy et chieur-. « C'est quoi cette manie de toujours penser que j'ai envie de t'emmerder ? » La jolie brune se redressa une énième fois, les pieds sur les cuisses de Côme, et posa ses yeux chocolats sur ceux de son colocataire. Il lui caressait ses talons. Pas de bol, elle n'était pas chatouilleuse. Arizonà se leva alors d'un bond du salon, pour se diriger vers la cuisine où elle but une grande verre d'eau. En revenant, le beau brun était encore là, assis. Elle s'allongea comme avant, mais cette fois, la tête sur les cuisses de Côme, histoire de pouvoir le titiller en regardant son petit sourire narquois, tiens. « Peut être parce que tu passes ton temps à m'emmerder, mon amour. Et je ne connais que trop bien ton petit sourire de vainqueur. » Elle ne put s'empêcher de sourire à son tour, avant de fermer les yeux. Elle était sûre que s'il se taisait, ne serait-ce que quelques minutes, elle s'endormirait directement. Mais Robyn en était sûre : Blackwell en était parfaitement incapable. Elle n'avait jamais réussis à le faire taire, et toute tentative était vouée à l'échec. Cet homme était infatigable, et c'était un fait.
En croisant son regard, Arizonà ne put s'empêcher de succomber. Côme Raphaël Blackwell était réellement canon. Et ça aussi, c'était un fait. Il n'avait pas le droit de le regarder avec ce petit sourire, et ce regard. Il n'avait pas le droit de toujours la faire craquer quand elle croisait, ne serait-ce qu'un instant, son regard. Attrapant la main de Côme, elle jouait avec ses doigts d'un air las. Il était clair que quand elle examinait la main de quelqu'un, allongée sur ses cuisses, Arizonà était vraiment fatiguée. Alors elle referma ses yeux, et automatiquement, elle crut s'endormir.

« are you drunk ? »

" Tu n'imagines même pas à quel point je me réjouis. " Côme abdiqua de la tête. Touché, ou non. Plus rien n'était capable de vraiment le toucher le lendemain d'une grosse cuite. Il était conscient que Arizonà prenait plaisir a le titiller ainsi, a jouer avec lui comme un chat avec une pelote de laine e il n'avait pas pour habitude de se laisser faire, il répliquait avec la répartie qui le caractérisait si bien. Comme tout le monde il avait une sainte horreur d'avoir tort et il ne lâchait jamais le morceau avant d'avoir été le vainqueur de la discussion. C'était ainsi. Têtu comme une mule. Il ne répondit pas et Arizonà se redressa avant de bondir hors du canapés sans crier garde auparavant. Elle alla jusqu'à la cuisine, fit couler l'eau du robinet et en bu un verre avant de repartir au salon s'installer sur le canapés mais cette fois ci au lieu de reposer ses talons sur les cuisses de Côme elle alla y déposer sa tête. Pas forcément une bonne idée étant donné que Côme avait encore l'estomac en bouillit mais il n'en fit rien et resta ainsi alors qu'Arizonà lui adressait un sourire, vaguement inspiré du sien, autre marque de fabrique de sa petite personne. " Peut être parce que tu passes ton temps à m'emmerder, mon amour. Et je ne connais que trop bien ton petit sourire de vainqueur. " Côme haussa les épaules, reconnaissant cette défaite : oui il adorait l'ennuyer et arborait toujours ce sourire de gagnant, sourire qui avait tendance a exaspérer son entourage. Il arrivait a donner a la qualité d'être sûr de soit un goût amer de défaut. Mais c'est également ce qui faisait son charme, il en était parfaitement conscient et prenait ainsi beaucoup de plaisir a jouer avec. Il aimait tourner ses défauts en avantages. Dans ces moments, chaque petite partie de sa personne devenait un atout qu'il utilisait sans restriction. " Arrête, je sais que tu adores ça " répondit Côme en levant la tête pour ne pas croiser son regard, chose difficile maintenant qu'elle avait déposer sa tête sur ses genoux. Il pouvait sentir son regard noisette sur lui, ses cheveux bruns chatouillaient sa peau pourtant couverte. Il se détendit quand il l'a vit fermer les yeux. Mais il n'avait pas envie de rester ainsi avec une fille endormie sur les genoux. " Tu n'est pas très amusante aujourd'hui... " constata t'il en attrapant avec douceur une des boucles de la jeune fille pour l'enrouler autour de son pouce.

« are you drunk ? »

« Arrête, je sais que tu adores ça. » Il n‘avait peut être pas tort, elle s‘était faite à son sourire narquois, à ses répliques franches et directes. Elle s‘était faite à son côté chieur né, à son côté je-m‘en-fous-de-toi, à ses moqueries qui ne valaient pas un sous à son égard. Elle s‘était faite à sa grande gueule, au fait qu‘il prétend n‘avoir jamais besoin de personne. Et elle avait comprit, au fil du temps, qu‘il était tout le contraire. Il n‘était pas ce garçon bagarreur et chieur, au fond. C‘était quelqu‘un qui avait peur d‘être seul, d‘être abandonné une deuxième fois. Quelqu‘un qui, elle en était sûre, avait besoin d‘elle. Parce que si Arizonà ne souhaitait pas partir de leur appartement, c‘est parce qu‘ils avaient trouvé, en eux, une complicité et un besoin de compagnie qui était à présent habituel. Ils n‘y prêtaient plus garde, mais il était bel et bien là, constant. Alors à sa réplique, elle n‘y répondit rien, baissant la garde ne serait-ce qu‘une seule fois parce que répliquer le contraire aurait été faux.
Il jouait avec sa mèche de cheveux, l‘enroulant autour de son doigt, et ce simple contact suffit pour la bercer. Elle adorait qu‘on lui touche les cheveux, et s‘il continuait, elle allait s‘endormir. Réellement. « Tu n‘es pas très amusante aujourd‘hui… » Arizonà rouvrit les yeux, fixant de ses yeux de biches ceux de Côme, d‘un bleu presque envoutant. Elle se mit à bailler, une main sur la bouche. « J‘ai eu du mal à m’endormir. » A cause de toi, idiot. Ne surtout pas lui dire que c’était en partie à cause de lui, non non. Elle soupira, tandis qu‘elle observait le geste doux qu‘il exerçait avec son pouce et la mèche de cheveux. « Et puis tu ne l’es pas non plus… » C’est vrai, d’habitude, cette simple position les aurait amenés tous les deux à une gue-guerre de mains. Il l‘aurait maintenu jusqu‘à ce qu‘elle se proclame ‘soumise‘ et ils auraient passé leur temps à se faire des réflexions. Mais pas là. Elle était fatiguée, il avait encore de l‘alcool dans le sang.

« are you drunk ? »

" J‘ai eu du mal à m’endormir. " Côme eu un petit sourire alors qu'il jouait avec la mèche brune douce et parfumée de Arizonà. " C'est car tu n'as plus l'habitude de t'endormir sans que je fasse du bruit a côté " répondit t'il avec un sourire. Il en chiait toujours a s'endormir. A croire qu'il était définitivement increvable. Enfin sauf les lendemains de cuite bien évidemment. Quoique... Il n'avait actuellement pas envie de dormir ainsi il réveillait aussi sa coloc pour ne pas avoir a s'emmerder. Un égoïste. Oui. Il avait répliquer en rigolant, mais il ne prenait pas conscience qu'Arizonà s'était en fait inquiéter pour lui. C'était du Côme tout cracher ça : il ne pensait jamais vraiment au ressentit de ses proches a son sujet. Combien de fois sa mère lui avait gueuler dessus alors qu'il rentrait a des heures pas possibles sans passer le moindre coup de téléphone. Il ne pensait jamais a ce genre de choses. Il ne pensait donc pas un instant qu'Arizonà puisse vraiment s'inquiéter pour lui. C'était cent fois plus simple de le prendre a la rigolade. Il ne lâchait pas ses cheveux. De toute évidence il avait besoin de faire quelque chose, cela lui prenait parfois. " Et puis tu ne l’es pas non plus… " Ouch. C'était quelque chose de qualifier Côme d'ennuyeux même si on ne pouvait pas qualifier son début de journée de constructif. " Alors c'est ce qu'on va faire cette après midi ? Rester comme cela sur le canapés ... ? Si j'avais sut je ne me serais pas douché. " Bien sûr il plaisantait... Quoique.

« are you drunk ? »

« C‘est car tu n‘as plus l‘habitude de t‘endormir sans que je fasse du bruit à côté. » Elle avait sourit, un sourire mince et crispé. « Exactement. » Encore une fois, Côme avait prit sa réponse à la rigolade. Encore une fois, il ne l’avait pas prit au sérieux. Ca semblait si facile à ses yeux de tout prendre au second degré. Plus besoin de se torturer pour une réponse enfouie dans une phrase brouillard, plus besoin de chercher le compliqué, plus besoin de se prendre la tête. Elle l’avait connu comme ça, et il ne changerait visiblement jamais. Et de toute façon, ce n’était pas Arizonà qui pouvait le changer, et elle n’en avait pas spécialement envie.
A rester sur le canapé, alors qu’elle l’avait en tête de passer son après midi à dormir, elle commençait elle-même à s’ennuyer, soudainement prise d’une envie de bouger. Elle soupira, tandis que Côme traduisait ses pensées : « Alors c’est-ce qu’on va faire cette après midi? Rester comme cela sur le canapé… Si j’avais su, je ne me serais pas douché. » Beurk, plutôt mourir. Quoique le voir torse nu ne l‘aurait vraiment pas déplu. Mmmh, non. Il puait la clope et l‘alcool. « Pour subir ton horrible odeur toute l‘après midi ? Bien sûr que non ! Disons que je ne sais pas, il y a bien d‘autres activités plus intéressantes que dormir sur un canapé, c‘est vrai. » Arizonà s‘était alors redressée, posant ses yeux de biche dans ceux de Côme. Elle crut défaillir, se reprit, et ses lèvres s‘étirèrent en un joli sourire. « Une idée ? … » Elle glissa une main dans ses cheveux bouclés-à elle -, réfléchissant à quoi ils pouvaient bien s‘adonner…

« are you drunk ? »

" Exactement. " lança Arizonà d'un ton qu'elle voulait léger, cependant son sourire voilé et plutôt crispé trahissait un peu de sa frustration. Qu'importe, Côme n'y tenait actuellement pas vraiment garde. C'était impressionnant comme il pouvait être intuitif par moments, comme si il était capable de lire les pensées des esprits les plus torturés, mais aussi comment il pouvait être aveugle vis a vis des autres quand il n'avait pas bien dormi et était encore ébranlé par la soirée de la veille. Il avait envie de prendre tout sur la plaisanterie ainsi il ne saisit même pas qu'il venait en un sens de taper dans mile. Il n'avait pas tendance a prendre Arizonà au sérieux, il fallait bien le reconnaître. Il l'appréciait malgré leurs différences et leurs disputes ridiculement fréquentes de colocataires aux façons de vivre contradictoires, mais il avait tendance a se foutre d'elle, jamais avec méchanceté cependant. Il n'avait jamais été le genre de mecs qui crachent leur venin. Il était évident qu'il avait bon fond, il avait juste un amour malsain pour les réparties et un terrible besoin d'avoir absolument toujours raison au sujet de tout. Il ne démordait jamais, sauf bien sûr quand il n'en avait pas la force. Cependant maintenant douché, sentant bon bien qu'encore un peu le fauve et habillé, il avait retrouver cette envie de taquiner sa jolie brunette de colocataire. Ainsi, la perspective de passer la fin de la journée sur le canapés semblait bien fade a Côme aux yeux maintenant habitués en soleil pénétrant dans l'appartement qui lui chauffait sa peau nue en plusieurs endroits. Il fit une remarque et Arizonà y répondit. " Pour subir ton horrible odeur toute l‘après midi ? Bien sûr que non ! Disons que je ne sais pas, il y a bien d‘autres activités plus intéressantes que dormir sur un canapé, c‘est vrai. " Côme arqua un sourcil avant de répondre a son tour. " Tu sais que tu vas finir par me vexer ? Je ne puais pas a ce point. " lui décocha t'il en haussant les épaules avec un petit sourire qui le caractérisait depuis qu'il n'était pas plus haut que trois pommes. Arizonà se redressa et Côme agita un peu ses jambes qui s'engourdissaient doucement. Comme si son corps ne lui en faisait pas en voir suffisamment de toutes les couleurs en ce moment, il ne manquait définitivement plus que cela.. " Une idée ? … " questionna t'elle avec un sourire. Un sourire si communicatif qu'il en déclencha un peu marqué mais cependant présent sur le visage aux traits fins et encore biens marqués de Côme. " Pas tellement et toi ? Tu décides, je me plierais au programme. " Comme si il lui avait un jour été possible d'être a ce point arrangeant...

« are you drunk ? »

« Tu sais que tu vas finir par me vexer ? Je ne puais pas a ce point. » Arizonà-Robyn avait sourit. Ah, elle et sa manie d'aggraver tout. Côme s'était toujours moqué de son côté 'amplificateur'. Une seule petite tâche sur la table basse du salon avait le don de la rendre hypra-maniaque, jusqu'à entreprendre le ménage de l'appartement tout entier. Une seule minute de retard et elle était en énorme stresse. Oxburry était comme ça, et son colocataire le savait : il ne pouvait pas la changer. Mais tout comme elle, il aimait la titiller, rien que pour l'énerver. C'était un jeu. Interminable, certes, ayant une bonne répartie des deux côtés, mais plaisant. Sans lui, elle ne voyait pas avec qui elle pourrait se lâcher et être comme elle était. Parce que oui, Arizonà n'était en rien superficielle avec Blackwell. Il la connaissait tel qu'elle était, sans artificiel ni prétention d'être quelqu'un d'autre. Elle avait toujours été cette fille, maladroite, maniaque, nerveuse, stressée et malchanceuse -la preuve, elle avait hérité d'un colocataire encore plus chiant qu'elle-. Mais elle était comme ça, et Côme devait s'y faire. « Pas tellement et toi ? Tu décides, je me plierais au programme. » A vrai dire, elle était à court d'idées. Et l'idée que Côme 'se plierait' à ses demandes lui semblait bien lointain, mais elle tenta quand même une petite tentative... « A part ranger ta chambre avec un Karcher, un camion poubelle et un aspirateur géant, je vois pas. » Elle se mit alors à sourire. Un sourire amusé. Rien que pour plaisanter sur le gros bordel de sa chambre. Quoique ça ne lui faisait pas rire du tout. Que le jeune homme vive dans une poubelle, c'était son problème. La seule chose qui la dérangeait, c'est qu'il figurait être son colocataire, et donc vivait sous le même toit. Et ça... ça, c'était très embrassant. [color=salmon]«

Je finis demain, promis.