Vers 21h ce soir là, j'avais reçu un sms d'une amie qui m'invitait à passer la soirée en boîte. J'aimais bien m'y rendre parfois et ça faisait longtemps que je n'avais pas été alors j'avais répondu présente à l'invitation. Une tenue simple et une heure plus tard, j'étais devant le boujis à attendre pour pouvoir entrer. J'étais en retard bien sur alors mes amis étaient rentrés avant moi. Du coup bah j'étais toute seule dans la queue. Mon tour arriva vite heureusement parce qu'il faisait un peu froid dehors. Une fois à l'intérieur, je réussis à capter facilement la bande assise sur les banquettes. Un rapide salut et j'avais déjà un verre en main. Je ne buvais pas tellement mais pour bien commencer une soirée il fallait un peu d'alcool dans le sang d'après moi. Les heures passèrent et les verres défilèrent sans que je me rende vraiment compte. J'avais beau bien tenir l'alcool, ma vessie elle était minuscule. Je me levai afin de me rendre aux toilettes où, comme à chaque fois il y avait une file d'attente. Plus j'attendais, plus j'avais envie. J'allais finir par me faire dessus. Je sautillais sur place tellement ça devenait pressent. Quand enfin, une cabine fut libre, un gars passa juste devant moi dans le but de me piquer la place. Sans attendre, je le stoppai indignée. « Non mais ça va là ? Ça vous gène pas de passer devant les gens ? » C'est à ce moment là que je me rendis compte de l'identité de la personne : Mathias. Super, il manquait plus que lui ! Ce qui est sur c'est que ça m'avait coupé mon envie.

Sans que j’eus le temps de faire demi tour (bah oui, j’avais plus envie maintenant), il m’entraîna dans les toilettes. Encore un de ses plans foireux. Je sais pas comment j’ai fais pour être amie avec lui. Je voulais protester mais il me regardait trop bizarrement pour que je puisse ouvrir la bouche. Il était défoncé ça c’était sur. A quoi, je n’en savais rien et je m’en foutais royalement. Pourquoi parlait il enfaite ? Non, pourquoi était il là ? Je veux dire, ici aux toilettes ! Pas au boujis bien sur, tout le monde vient ici. Bref je l’écoutai quand même histoire de faire bonne figure même si être bien devant lui ne servait à rien. J’en avais rien à faire moi qu’il me prenne pour une fille bien, j’avais plus rien à lui prouver. Néanmoins, je lui répondis. Pas d’une voix douce et enjouée comme j’aurais pu utiliser avec n’importe qui. Non enfaite, j’étais froide et détachée. « Je suis ici pour la même chose que toi j’imagine. Justement, si on est plus amis, pourquoi tu m’as entraîné ici ? Si tu comptes me violer trouves toi une Bieberienne ou que sais-je encore mais comptes pas sur moi pour te procurer du plaisir. Ni maintenant, ni jamais. » De la rancoeur ? Ouais j’en avais ... Faut dire que je n’avais pas le choix. J’avais un peu oublié notre sujet de dispute du début mais le résultat restait le même. On se lançait des pics et s’insultait dès que possible. Autant dire que ce n’était pas l’amour total entre nous. Avant c’était différent ... Maintenant, je connaissais sa vraie nature et je ne voulais pas perdre mon temps avec un mec comme lui.

Le connaissant, je savais qu’il faisait tout ça dans le but de m’énerver. J’aurais voulu que ça ne marche pas malheureusement j’allais rapidement péter un câble. Ce mec n’avait rien d’autre à faire que foutre ma soirée en l’air. Déjà qu’elle n’était pas exceptionnelle mais là, ça tournait mal. Je détestais qu’il me regarde comme ça, c’était perturbant. « C’est vrai que le plaisir solitaire tu connais. » J’avais sortis ça avec un sourire mesquin. C’était stupide comme réflexion mais tant pis, c’était dit. Sachant que j’allais devoir rester là un petit moment, je m’appuyai contre la paroi d’un geste lasse. Comme si j’allais faire ça ici, devant lui. Avant même de pouvoir répondre, quelqu’un tapa à la porte. J’avais oublié qu’il y avait la queue dehors. On allait se faire frapper quand enfin on décidera de sortir. « Oui je vois ça. Mais comme j’ai plus envie, je peux sortir. » Au moment d’ouvrir le verrou, je me rendis compte que Mathias se tenait juste devant la porte ce qui m’empêchait de l’ouvrir. « Tu te pousses ? Ou tu préfères peut être que je te pousse moi même ... » J’en avais réellement marre, je perdais patience et ça allait vite déraper. Ma colère avait des limites. Pour combler le tout, j'étais claustrophobe et cet endroit était vraiment petit. Les murs se refermaient sur moi, il fallait que je sorte.