NOM(S) & PRÉNOM(S) ৩ Jaxhuem Tyler Woodson ÂGE ৩ Vingt-trois ans DATE & LIEU DE NAISSANCE ৩ Quinze décembre mille neuf cent quatre-vingt sept à Pignerol STATUT CIVIL ৩ Célibataire MÉTIER OU ETUDES ৩ Journaliste GROUPE ৩ He who never climb'd, never fell AVATAR ৩ Francisco god Lawchoski

ce qu'il y a de bon en moi,


Fêtard


Protecteur


Franc


Optimiste


Blagueur



mais aussi de mauvais.

Jaloux


Bagarreur


Curieux


Ne se confie pas


Rancunier

« give i everything »

Il m’est arrivé beaucoup de choses ces dernières années qui auraient le mérite d’être mise ici, mais je pense qu’une seule et unique anecdote restera toujours gravée dans ma mémoire ainsi que dans celle de mes proches. Mes connaissances ne le savent pas, seuls les membres de ma famille sont au courant. Il y a en effet un an et demi, lorsque j’ai débuté ma carrière de journaliste j’ai reçu la mission de m’infiltrer dans un réseau de prostitution de transsexuels. Même si au départ ce sujet ne me plaisait pas trop, j’ai pris la décision d’aller jusqu’au bout pour prouver à tout le monde que j’étais capable de faire autre chose que claquer le fric de papa et maman. Je me suis donc déguisé en femme et je suis parvenu à rentrer dans ce cercle privé qu’étaient les travlots. Un jour j’ai dû proposer à un homme de lui tailler une pipe, je n’étais pas trop à l’aise et j’espérais tomber sur quelqu’un qui n’irait pas jusqu’au bout une fois dans la chambre d’hôtel que j’allais devoir réserver. Ce jour là j’ai eu la honte de ma vie, je suis en effet tombé nez à nez avec mon grand-frère. Il était dos à moi je n’avais donc pas pu le reconnaitre, lui à tout de suite cramé que s’était moi. En quelques jours toute la famille a été mise au courant de ce que j’étais en train de faire. Heureusement, il a été sympathique puisqu’il a joué le jeu jusqu’au bout pour que je puisse boucler mon reportage. Au final ce reportage que j’ai mis du temps à réaliser m’a permis de me faire un nom dans le cercle privé des journalistes. Aujourd’hui je m’occupe toujours de faire des infiltrations, mais… Dans des conditions beaucoup plus intéressantes.

« once upon a time »

Assis sur un vieux canapé douteux j’attendais depuis maintenant une heure que le docteur Erin Richardson finisse par passer le pas de sa porte pour me prendre en charge. S’il y avait bien quelqu’un qui n’était jamais en avance s’était elle, pour la première fois depuis vingt-trois ans je me retrouvais à attendre pour subir une analyse de ma vie par une psychologue. Quel était le problème chez moi ? Je n’en voyais aucun, mais dans ce métier qu’était le journalisme nos supérieurs voulaient toujours savoir si nous avions la tête sur les épaules, si nous étions suffisamment bien dans notre peau pour être performant dans ce métier où tout pouvait très rapidement partir en vrille. Je devais être le premier des journalistes à avoir donné mon accord pour avoir ce rendez-vous. Les autres ne voulaient pas qu’une inconnue puisse connaitre toute leurs vies. Ils avaient bien raison, j’étais du même avis. La différence entre eux et moi ? Je tenais à mon boulot.

Soudain la porte s’entrouvrit dans un horrible grincement qui allait jusqu’à me donner mal aux dents, je levais la tête observant l’homme qui sortait du bureau de cette femme. Ce mec pourrait presque me faire peur, il avait une tête de psychopathe et il semblait même un peu névrosé et sur les nerfs. Un ancien drogué ? Il en avait bien la tête en tout cas mais bref… Je me levais lorsqu’elle prononçait mon nom heureux de pouvoir enfin en finir avec cette formalité. Je la suivais donc dans ce bureau, un petit sourire illuminait mon visage lorsque je remarquais que le bureau était plutôt soigné. Lorsque j’étais dans la salle d’attente je m’étais demandé si la pauvreté de cette pièce était la même pour les bureaux, mais non. Je m’y sentais beaucoup plus à l’aise, il faut dire que j’avais passé toute ma vie à vivre dans la richesse, mes parents étaient riches. La faute au loto et à une marque très célèbre qui cartonnait encore à l’heure actuelle. Je n’avais certes pas besoin d’avoir un job, papa et maman étaient toujours derrière moi-même si maintenant ils étaient très loin, mais honnêtement… Je rêvais de devenir définitivement indépendant et ce poste me permettait de le devenir.

Je m’asseyais sur l’un des sièges face au bureau, la très jeune psychologue puisqu’elle devait à tout casser avoir trois ans de plus que moi était déjà en train de prendre des notes sur son carnet. Avais-je un comportement qui pouvait lui donner une telle inspiration ? Je n’y prêtais pas attention restant très naturel en attendant qu’elle se mette à parler. Je répondrais seulement aux questions qu’elle me poserait, qu’elle ne s’attende pas à ce que je lui raconte ma vie dans les moindres détails. « Pourquoi avoir déménagé jusqu’ici ? Vous venez de loin. Vous aviez pourtant le même travail là-bas ? » Je me doutais bien qu’elle sauterait sur l’occasion pour me poser cette question. Réfléchissant pour ne pas dire une connerie je prenais une inspiration. « J’avais le même travail là-bas, mais j’avais aussi très envie de venir aux Etats-Unis, j’ai un très fort besoin d’indépendance. Hors, si je restais à Pignerol je n’aurais pas pu l’obtenir, mes parents sont bien trop derrière moi. » J’étais très franc, j’observais la jeune femme qui se remettait à prendre des notes.

Les questions se suivaient et ne se ressemblaient pas. J’étais plutôt impulsif je ne réfléchissais donc pas trop et je répondais quitte à lui dire des trucs que je ne disais jamais à personne. Elle remplissait des petites fiches et des petites fiches à chaque fois que je répondais en détournant un peu la question, elle était une spécialiste et je me doutais bien qu’il faudrait que je réponde à l’ensemble de ses questions. La dernière question qu’elle poserait allait surement être la pire. « Et au niveau des relations amoureuses ? Vous avez eu une histoire difficile ? » En quoi est-ce qu’elle pourrait déterminer grâce à cette question si j’étais apte à continuer mon métier ou non ? « Même si je ne vois pas l’intérêt de vous le dire, je n’ai eu qu’une seule relation sérieuse. A l’époque où j’étais encore en Italie et elle s’est mal terminée. Mon ex-copine à fait une fausse couche et ça nous a en quelque sorte… Détruit ! » L’interrogatoire était maintenant terminer, elle prit la peine de me raccompagner à la porte en m’indiquant que j’avais réussi mon test. J’allais pouvoir reprendre ma carrière là ou je l’avais laissée en venant m’installer dans le coin.