« i lost my mum »

Née dans une famille riche. Un père absent à cause du travail. Une mère toujours présente. Un con bourré qui l'a renverse alors qu'elle traversait sur un passage piéton. Une petite fille de 6 ans détruite, déchirée à vie. Un père toujours absent, mais l'argent toujous présent.

Il faisait beau dehors, un grand soleil, et Gladys jouait à la balançoire. C'était le dernier jour de vacances, sa maman était partie faire une petite course pour le dîner du soir. « Je n'en ai que pour dix minutes ma puce, tu peux rester toute seule? » Si j'avais su, si j'avais su que ce serait ses derniers mots... oui, je pouvais rester toute seule dix minutes. Mais je n'aurais jamais pensé que ces dix minutes se prolongeraient en toute une vie. Une heure plus tard. Le téléphone qui sonne, et la petite à l'ordre de ne jamais répondre au téléphone. Deux heures depuis que sa mère est partie. Le téléphone qui sonne toute les dix minutes. Au bout de la septième fois, elle décroche. « Je suis bien chez la famille Kingston? Docteur Lewis à l'appareil. Je suis désolée de vous l'annoncer de cette façon, mais Aria Kingston est décédée il y a maintenant une heure et quarante cinq minutes suite à un accident de voiture. Je vous pris de passer au plus vite régler les papiers administratifs. » Le coup de fil du Dr. Lewis, ou l'anéantissement de toute une vie. Aux alentours de 23h30, le père est de retour d'une très fatiguante journée de travail, qui lui rapporta le salaire annuel d'un smicard, pour apprendre que sa femme est décédée. Le boulot l'aura aidé à tenir le choc.

Une nourrice est engagée. Jamais elle ne pourra remplacer la perte d'une mère. « C'est un manque constant. Et personne ne pourra remplacer maman, personne. Pas même une nourrice qui me considère comme sa propre fille. » Elle choisira d'ajouter un deuxième prénom, Aria, à la suite de son prénom de naissance, en honneur à sa mère.

« my father's never at home »

Gladys se sent seule plus que jamais elle ne l'avait été. Fille unique, elle n'a personne avec qui jouer à la maison. Mais elle comble sa solitude avec ses amis, elle les invite chez elle, va aux goûters d'anniversaires, aux après-midis jeux, en organisent aussi. Ca l'aida un petit peu. Son père n'est jamais là, il part très tôt le matin, rentre très tard le soir. Elle ne le voit pour ainsi dire jamais ; mais elle apprend bien vite que son père est absent pour avoir un salaire d'environ 12 000 € par jour. Autant vous dire que les Kingston sont (au moins) millionaires, ce qui n'est pas pour déplaire à Gladys qui reçoit le dixième de la fortune, chaque mois sur son compte en banque. Elle l'a bien compris, et en profite : l'adolescence venue -et le lycée qui va avec-, les soirées sont à profusion, et.. l'alcool aussi. La jeune fille organise les meilleures soirées que ses amis n'ont jamais connues, elle se rend aussi à des soirées organisées par des connaissances, y prend goût, prend goût à l'alcool, peut-être un peu trop.. Elle se sent mieux quand elle est soûl, elle oublie ses problèmes, oublie la perte de sa mère. Gladys néglige les cours, passe la plupart de son temps avec ses amis, à faire tout et n'importe quoi. Les soirs qu'elle ne passe pas avec eux, elle se sent toujours aussi seule, et commence à boire en dehors des soirées. Son père toujours aussi absent ne remarque pas que sa fille est devenue alcoolique, sa nourrice est partie depuis bien longtemps, et les domestiques ne se mêlent pas de la vie de ses employeurs. Ses amis, tout aussi déjantée qu'elle n'y prête pas attention, et c'est lorsque le père de Gladys, en rentrant du boulot le soir, et la trouve allongée par terre, comateuse, qu'on prend conscience du problème de la jeune fille. Le père se rend compte ce que son absence à créé, et décide d'être plus présent pour sa fille. Il l'emmène en cure de désintoxication, raccourci ses horaires de travail pendant un mois après la sortie de Gladys, mais reprend bien vite son boulot à temps-plein : la jeune fille, habituée à avoir de l'argent en claquant des doigts, se rend vite compte que son compte est moins rempli qu'avant ; et le père se rend compte qu'il n'est épanoui qu'en travaillant.

« Je ne cache pas que j'ai recommencé à boire. C'est plus fort que moi ; je ne suis heureuse qu'ennivrée d'alcool, alors je bois, tout simplement. »

« i sort of lost my best friend »

Elle est vivante. Mais pas vraiment. Entre la vie et la mort. Et tout ça par ma faute. Par sa faute.. pas tout à fait. Gladys a tout pris sur elle, se sent comme la fautive, responsable du coma de sa meilleure amie, et elle n'arrête pas de culpabiliser, de regretter, de se remettre en question..

2006. Une fête à la demeure des Kingston, une de ses fêtes qui dure toute la soirée, toute la nuit, et qui se prolonge encore bien toute la matinée. Ce genre de fête là oui, mais ce jour-là, pas pour tout le monde. Comme à chaque fois, l'alcool coule à flot, tout le monde boit, tout le monde est soûl, mais (presque) tout le monde s'en sort à peu près bien. Une journée au lit, et le lendemain c'est reparti. "Presque" tout le monde s'en sort, car ce soir-là, une personne ne sera plus jamais comme avant. Et cette personne je vous laisse deviner qui c'est.. oui vous l'aviez compris, c'est la meilleure amie de Gladys.

« Ma meilleure amie. On se connaissait depuis toujours. Et voilà qu'elle ne pourra plus jamais parler.. À moins qu'il y est miracle. Je m'en veux, vous ne pouvez pas imaginer comme je m'en veux. »

Gladys se sent coupable car l'accident s'est passé chez elle, elle se sent coupable car sa meilleure amie était avec elle quand l'accident s'est produit.

« On était toutes les deux bourrées, mais comme d'habitude quoi. On n'était pas drogué, pas du tout, on ne touchait pas à se genre de trucs. Juste bien soûl. On est sorti dehors à un moment, et on rigolait comme des folles, du moins de ce que je m'en rappelle. Y a des escaliers pour descendre de la maison, et je sais pas comment ça s'est passé, peut-être qu'on s'amusait à se pousser, je ne sais pas, c'est le noir total comme d'habitude. Et elle est tombée. Desfois on trébuche, on tombe mais on se rattrape avec les mains. Généralement c'est à l'intérieur, on essaie de pas trop sortir de la maison, mais là je sais plus pourquoi on est sortie dehors, certainement qu'on voulait prendre l'air. Elle est tombée, donc. La tête la première, sur les dalles de notre allée. J'étais toujours euphorique moi, j'ai pas captée. Alors je rigolais, je suis descendue tranquillou, j'ai crié son nom, et elle bougeait pas. Je l'ai secoué, elle réagissait pas. Je peux vous jurer que je n'ai jamais vu mieux pour désoûler que la peur de la perte d'un être cher. Tout est devenu soudain clair comme de l'eau de roche. Pour moi, elle était évanoui. J'ai d'abord pensé à un coma éthylique, mais je me suis rappellé la chute. J'ai appelé les urgences, et dix minutes plus tard on était à l'hôpital. Je n'ai pas prévenu les autres invités, je m'en foutais. Tout ce qui importait, c'était elle. »

5 ans plus tard, Leana est toujours dans le coma, dû à un choc crânien, sans chance de réveil -ou du moins une très infime. Gladys lui rend visite chaque jour, sauf si elle a un empêchement exceptionnel. Chaque jour elle lui raconte sa journée, lui parle de tout et de rien. ' Les personnes dans le coma entendent ce qu'on leur dit ', c'est ce que les médecins lui ont dit. Elle espère qu'ils disent vrai, et à l'espoir qu'un jour elle se réveille. « L'espoir fait vivre. »

« the rest of my life »

Le reste de la vie de Gladys n'est pas joyeux joyeux, mais n'est pas tout aussi tragique. Négligeant les cours pendant longtemps, elle redouble la seconde, mais après le 'coma' de sa meilleure amie, elle se remet à travailler, n'ayant plus le moral à faire la fête. Elle boit toujours autant, mais en solo. Sa deuxième seconde, et le reste de son lycée se passe très bien, et elle intègre ensuite une école supérieure d'économie et gestion, plutôt près de chez elle -et donc de l'hôpital où est sa meilleure amie.
Gladys ne se sent pas d'avoir une relation sérieuse avec un garçon, elle veut juste s'éclater, profiter. Elle n'est pas fidèle, et tombe très rarement amoureuse.

« Ma dernière "relation"? Un mec super mignon, super sympa, très intelligent. Et en couple par la même occasion. Cela ne me dérangeait pas d'être son amante, j'avais l'assurance que je n'aurais pas à m'engager dans une relation sérieuse. Il était amoureux de sa petite amie, mais -à la différence de moi- elle n'était pas très bonne au lit. Alors il se faisait plaisir avec moi, je me faisais plaisir avec lui. Certes, j'avais quelques petites aventures par-ci par-là, mais ça ne semblait pas le déranger ; après tout, il avait quelqu'un d'autre lui aussi. Mais je me suis rendue compte au fil du temps qu'avec lui, je me sentais bien. J'étais "heureuse". Je ne buvais pas les jours où j'avais passé du temps avec lui. Je n'allais plus "voir ailleurs". Et puis on ne faisait pas que 'coucher', on parlait aussi, beaucoup. Ils me racontaient ses problèmes, je lui racontai les miens, on était devenu vraiment très proche. Je ne buvais plus, il avait été ma cure. Et puis un jour, sa petite amie a décidée de déménager, elle voulait qu'il vienne avec lui, qu'ils emménagent ensemble. Il l'aimait, il est parti. Je l'aimais, j'ai recommencé à boire. »

Hep ! Toi là t'es qui ?

PSEUDO/PRÉNOMS ৩ echoo., echointhemoutain ou encore eitm / Chloé (: ÂGE ৩ 16 ans OU AS TU CONNU LE FORUM ? ৩ grâce à la pub sur bazzart. EST-CE-QU'IL TE PLAIT ? ৩ bun oui, sinon je m'y serais pas inscrite xD UN DERNIER MOT? ৩ je ne suis sur l'ordi que le mercredi, vendredi et we, normalement. cela dit il faut plus bosser en première qu'en seconde (et j'aimerais garder une vie sociale active -fuis-) donc j'aurais moins de temps pour l'ordi.