NOM(S) & PRÉNOM(S) ৩ Je me nomme Anastazia Rose Bowers. Mon prénom vient notamment de la fascination de ma mère, qui est une russe, pour les membres de la famille royale de Russie. En effet, il vient de la quatrième fille du tsar Nicolas II de Russie, Anastasia Nikolaïevna. La mort mystérieuse de cette dernière fut l'une des plus grandes énigmes de la première moitié de XX° siècle. Rose est le prénom de mon arrière grand mère, paix à son âme, du côté de mon père. Notre famille était très proche de cette dame malgré que je ne l’aie jamais connu. C'était, parait-il, une femme généreuse, remplie de principes et d'ambitions. En me le donnant en second prénom, mes parents pensaient que cela me rendrait plus sage, plus distinguée, plus forte par la suite. A l'inverse, mon nom de famille, on ne sait pas tellement d'où il vient. Ce que l'on peut dire, c'est que mon père qui est d'origine américaine. ÂGE ৩ Je suis âgée de vingt et un an. Je suis peut être encore un peu jeune mais je reste très mature pour mon âge, comme je l'ai toujours été d'ailleurs. DATE & LIEU DE NAISSANCE ৩ Je serais née par une belle et humide nuit étoilée un certain douze juillet mille neuf cent quatre-vingt dix à Boston, dans l'Etat de Massachusetts aux Etats-Unis. STATUT CIVIL ৩ Depuis Cash Rosling Havoc, je n'ai pas réussi à avoir une autre relation amoureuse. Certaine de mes amis me conseillaient simplement de m'amuser avec une histoire d'un soir mais je n'ai jamais pu. Puisque de un, ce n'est pas mon genre et ensuite, je n'arrive pas à me le sortir de la tête. Malgré la rancoeur que je lui porte depuis qu'il m'a quitté, il reste gravé maladivement dans ma tête. MÉTIER OU ETUDES ৩ Je suis serveuse dans un restaurant de la ville de Middleton Hill afin d'aider sa mère à financer mes études d'archéologie. En ce moment, je suis en deuxième cycle universitaire. Pour être plus précise, je suis en quatrième année. J'ai choisi la spécialité archéologie dite classique (romaine, grecque, égyptienne et autres). GROUPE ৩ Etant donné le caractère maladroit et totalement perturbée de la jeune Anastazia, le groupe HE WHO NEVER CLIMB'D, NEVER FELL serait le plus approprié. En effet, elle a un don pour s'écraser par terre en public et de faire des gaffes inimaginables. AVATAR ৩ La merveilleuse et la talentueuse Crystal Reed.

ce qu'il y a de bon en moi,


empathique


généreuse


ambitieuse


joyeuse


drôle



mais aussi de mauvais.

influençable


possessive


rancunière


discrète


timide

« give i everything »

J’étais dans ma chambre, à fixer mon portable dans l’attente d’un appel ou d’un message de lui. Lui, qui animait ma vie depuis déjà de nombreuses années. Lui, qui a toujours été là pour moi. Lui, qui m’a prise sous son aile, tel un ange gardien. Lui, qui m’a fait connaitre les joies de l’amour mais aussi de ses peines. La boule à neige qu’il m’avait offerte pour mes neuf ans se tient toujours dans ma main, la secouant pour faire voler les petits confettis blancs à l’intérieur. Cette boule a toujours été mon bien le plus précieux, la prunelle de mes yeux, tout comme son coeur. Je voulais en prendre soin, je voulais en aucun cas lui faire de mal. Nous nous connaissons depuis notre tendre enfance et il était celui pour qui j’étais faite, j’en étais absolument certaine. « Imagine que j’ai mon coeur dans mes mains. Je te l’offre Cash, garde le pour toujours. », je me souviens encore de ces paroles. J'avais plongé mon regard dans le sien et les avait ensuite prononcé alors que j'étais âgé d'à peine douze ans. Ces paroles étaient innocentes mais l'ampleur était la même que maintenant. Il avait mon coeur, mon âme, mon corps. Tout, absolument tout. Je lui appartenais. « J’veux faire le vide autour de moi », ces paroles-ci furent plus cruelles et résonnaient encore à cet instant dans ma tête. Cash les avait prononcées il y a quelques jours, mettant fin à notre romance idyllique. Respirant un bon coup en repensant à tous nos bons moments, quelques larmes vinrent accompagner la rougeur de mes joues. Il était mal, je pouvais le comprendre. Beaucoup de choses se bousculaient dans sa vie, j'aurai juste pensé qu'il savait que je l'abandonnerai pas. A l'inverse, c'est lui qui m'a abandonné. « Nous deux c'est pour toujours Ana. » était mêlé à la sincérité de ce jeune garçon qui lui prenait la main pour réconforter la petite qui était le sujet de moquerie à l'école. Lorsqu'on grandit, on se rend compte que rien n'est facile et que tout ce qui semblent stables et bons s'évaporent. Rien n'est éternel et on finit toujours par être malheureuse.

« Je continue simplement à garder espoir. L'espoir qu'un jour, il puisse me revenir et me prendre dans ses bras comme s'il ne m'avait jamais quitté, qu'il m'embrasse comme notre tout premier baiser et qu'il me dise Je t'aime avec le coeur remplie de larmes et d'amour. »

« once upon a time »

Tout commençait un certain jour, d’une certaine année, à une certaine heure, dans une certaine ville. Au fil des années, au fils des chuchotements des gens dans la rue, cette certaine ville dont les rumeurs ne donnent même plus le nom est entrée dans l’histoire avec l’enfant qui l’anime. Ca se résume par des « on dit » mais aucun ne savent réellement ce qu’il s’est passé et tous déforme au fur et à mesure la véritable histoire. C’est entré dans les esprits comme étant une sorte de légende urbaine. Toutes les personnes en parlent parfois la nuit autour d’un feu de camp, des adolescents pour se faire peur dans la soirée, des adultes qui veulent simplement avertir des parents. Pratiquement tout le monde la connait mais qui aurait cru que la jeune Anastazia y était le personnage principal.

« Attends, si tu veux foutre la pétoche à une fille enceinte, tu n’as qu’à lui raconter cette histoire que mon grand frère m’a raconté. » ajoutait fièrement un adolescent de quatorze ans à sa petite bande lors d’une pyjama party. « C'était lors d'une nuit de pleine lune. Une jeune femme d'environ la trentaine d'année travaillait depuis déjà cinq ans à la maternité d'un hôpital. Seulement, c'était une torture de tous les jours. La pauvre était stérile et ne pourrait jamais avoir d'enfants, ce qui nuisait à son rêve d'être mère. » Commençait-il avant de poursuivre. « Imaginez plus dures tortures que de côtoyer des couples épanouies après la vue du nouveau né, de les toucher et de les laisser partir ensuite en sachant pertinemment que vous n'allez jamais pouvoir perpétuer votre lignée. Alors, on dit qu'un soir où elle était seule à la maternité, elle emporta avec elle un bébé avant de quitter la ville. Les frais parents étaient désemparés en venant de perdre leur premier enfant. On ne sait pas ce que la sage femme est devenue, ni même le bébé. Elle a disparu sans laisser de traces. On raconte qu'elle aurait changer de vie ou qu'elle s'est jeté dans la rivière avec le bébé pour marquer la fin de sa vie qui semblait épanouie l'espace de quelques instants. » Achevait-il avant de passer ses bras sous sa tête en s'allongeant sur le canapé. Les jeunes demoiselles assisent à ses pieds fixèrent le sol. Il y a dans le coeur d'une femme un grand côté maternelle. « Ca doit être horrible de mettre son enfant au monde et de se l'avoir arracher... » Ajoutait une des filles avec une grimace pendue au visage. Un autre gars vint alors lui balancer un coussin en pleine tête avant d'ajouter : « T'as pas une histoire plus flippante que celle la ? ».

En réalité, le bébé a grandit avec un passé que la sage femme lui a inventé comme quoi elle n'avait pas d'attache dans la ville où elle vivait et que son père est mort pendant qu'elle était enceinte. La dame lui a procurer de faux actes de naissance et tout ce dont elle avait besoin pour se créer une nouvelle vie. Anastazia ne se doute pas que son existence entière n'est qu'un tissu de mensonges indémêlables.

« i was wrong »

« Alors, pour aujourd’hui, vous allez me faire un beau dessin avec votre maison, votre papa et votre maman. » Commentait la jeune maitresse d'école maternelle aux petits enfants à leurs pupitres qui s'empressaient d'ouvrir leurs belles trousses contenant des crayons de toutes les couleurs. « Comment on fait si on a pas de papa ? » Questionnait la jeune Anastazia.

Ses années d'études furent assez pénible. Anastazia n'était pas la fille la plus populaire qui soit, elle n'était pas la plus branchée de ses camardes. C'était simplement la petite fille fragile, discrète et timide dont tout le monde prenait un malin plaisir à se moquer. Les blagues commençaient par du lancer de flan en plein de flan en plein dans les cheveux, si elle était malchanceuse ce jour là c'était du chewing-gum, jusqu'à ce qu'on la traite de rat de laboratoire parce qu'elle ne savait pas ce qu'était devenu son père. Les enfants sont parfois horriblement durs entre eux. Heureusement que Cash était là pendant sa scolarité pour amoindrir ses peines. Il la défendait, la protégeait jusqu'au fameux jour où tout fut anéanti.

Anastazia est désormais étudiante en quatrième année d'archéologie dite classique à l'université du coin. Mais à côté, elle est également serveuse dans un restaurant de la ville de Middleton Hill pour pouvoir aider sa mère à financer ses études. Elle est passionnée par le cinéma, les livres et la peinture. C'est ce qui la qualifie généralement de fille ennuyeuse et que l'on évite d'approcher de trop prêt, comme si l'on allait être contaminer par un virus mortel. Les jours où elle a de la chance, Anastazia arrive à devenir invisible. Quoique de plus dure que la vie d'un jeune adulte ?

« it is a dream »

« Cher Journal,

Cela fait un moment que je n'ai pas écrit et j'ai plusieurs choses à raconter. Tout d'abord, je me sens de plus en plus mal de ne pas connaitre ma famille, de savoir qui sont mes grands parents, si j'ai des cousins, etc... Je ne me plains pas de la relation que j’entretiens avec ma mère. Bien au contraire, nous sommes très liées et très proches. Comme elle me le dit souvent : « C'est nous contre le monde. ». Mais il est vrai que j'aimerai tout de même connaitre le reste de ma famille pour pouvoir, par exemple, passer Noël ensemble. Papa n'est plus parmi nous mais peut être que sa famille serait heureuse de savoir ce qu'est devenue sa fille. Je continue à peindre quand j'ai le temps. Ma mère me dit que j'ai un incroyable talent pour le dessin. Elle aimerait que je présente mes toiles à des magasines ou quelque chose dans le genre pour que je puisse les faire connaitre. Mais si on regarde bien, pratiquement tous les peintres connus de nos jours ont été reconnus après leurs morts. Ca n'encourage en rien. Ensuite, Cash me manque atrocement. Malgré que j’aie rencontré Ryan et qu’il me le fait peu à peu oublier… Je ne sais pas, c'est étrange. Personne ne me remarque à l'université et pourtant, lui, capitaine de l'équipe de cross, s’intéresse à une fille niaise et invisible comme moi. Je me demande ce que ça peut cacher. Il est si doux et attentionné. J'oublie peu à peu le mal que je ressens par rapport à l'absence de Cash avec qui j'ai passé pratiquement toute ma vie. On dirait que c'est comme dans les Walt Disney ou Cendrillon, où le plus convoité se mets à éprouver des sentiments pour celle qu'on se moque ouvertement. Je n'ai plus envie de souffrir comme ça a été le cas avec Cash. Je pensais le connaitre mieux que personne et pourtant, il n’empêche en rien que les gens peuvent toujours nous surprendre et nous blesser. Je me dis que finalement, quand on ouvre son coeur, on est obligé de souffrir. Cela me rappelle une citation : « Il y a dans le coeur d'une femme qui commence à aimer un besoin immense de souffrir. ». L'amour est dévastateur et j'ai souvent tendance à me méfier. Mais Ryan me rassure et je me sens vraiment bien contre lui. Hier, nous sommes allés ensemble au cinéma voir un film dont je ne me souviens même plus du nom. Il a tourné lentement mon visage vers le sien, remit tendrement une mèche derrière mon oreille avant de m'embrasser. Je ne l'ai pas repoussé, au contraire. Mais cela me semble bizarre. Je n'ai pas eu de relation depuis Cash et je me suis toujours demandé si je pourrais aimer un autre homme après lui. Je ne sais même plus ce qu’un homme peut aimer, comment je dois me comporter, ce que je dois dire ou même faire. Comme j’ai grandi avec Cash et qu’il a été mon premier et seul grand amour, je suis un peu dans l’ignorance. Lorsque j'arrive à l'université et qu'il vient vers moi pour m'embrasser, je n'ose pas dire grand chose. Je me contente de sourire et de le regarder courir à nouveau vers le terrain d'entrainement. Suis-je entrain de tomber irrévocablement amoureuse de lui ?

Anastazia. »